Résumé
Sur quoi notre connaissance, et notamment notre connaissance scientifique du monde, est-elle fondée ? Traditionnellement, l’empirisme a répondu à cette question en affirmant que c’est à l’expérience, plus spécifiquement au donné de la perception sensible, que nous devrions recourir pour juger de la validité de nos représentations conceptuelles du réel.
Cependant, en quoi ce donné doit-il consister pour pouvoir jouer ce rôle d’arbitre et de fondement ? S’il n’est qu’un divers de la sensation, comment pourrait-il donner lieu à une connaissance? Et si, au contraire, ce sont des faits qui nous sont donnés, comment expliquer les phénomènes de l’erreur ou de l’illusion ?
La critique par Wilfrid Sellars (1912-1989) du « mythe du donné » vise à établir qu’il n’y a rien qui, en vérité, puisse à la fois nous être simplement donné et en même temps assurer par lui seul une fonction de justification pour la connaissance.
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos
Empirisme et mythe du donné
La fusion stéréoscopique des images scientifique et manifeste de l’homme dans le monde
Structure de l’ouvrage
Chapitre premier. — Le donné et le fondement de la connaissance
Empirisme, réalisme et donné
Donné et observation
Chapitre II. — Le mythe du donné
La réfutation du donné épistémique
Les sources du mythe du donné
Application de la critique sellarsienne : la version phénoménaliste du donné
Conclusion : le bon grain et l’ivraie dans les théories du donné
Chapitre III. —La structure de nos connaissances
La réfutation du donné sémantique
L’éléphant sur la tortue et le serpent autophage
Une conception révisionniste du rapport entre observation et théorie
Conclusion
Autour de l'auteur
Aude Bandini est enseignante et post-doctorante au département de philosophie de l’Université du Québec à Montréal (Chaire de recherche du Canada en philosophie de la logique et des mathématiques) et membre du Groupe de recherche interdisciplinaire sur la normativité (GRIN) de l’Université de Montréal.