Résumé
Comment une série centrée sur le cœur du pouvoir mondial, l’aile ouest de la Maison-Blanche où travaillent jour et nuit le président des États-Unis et ses proches collaborateurs, a-t-elle pu autant fasciner politiques et spectateurs lambda jusqu’à être aujourd’hui encore qualifiée de « culte » ? La description des rouages du pouvoir et de son exercice s’y entremêle avec celle des personnages, et ce qui aurait pu n’être qu’un fastidieux pensum est animé par le talent, la faconde et l’humour du showrunner de la série, Aaron Sorkin. Directement inspirée des screwball comedies des années 1940, la série est électrisée par des dialogues rapides et savoureux dans lesquels le glamour côtoie la gravitas de ceux qui savent porter la lourde charge d’œuvrer pour le bien commun.
Dix ans après sa première diffusion, The West Wing figure parmi les meilleures séries politiques, en regard d’autres, souvent bien moins idéalistes. Sans doute sa singularité tient-elle à l’alchimie de données apparemment non miscibles : des convictions humanistes, une pyrotechnie verbale, des personnages attachants et séduisants et, surtout, une haute idée de son spectateur.
Caractéristiques
Sommaire
Chapitre 1 – Une certaine conception du spectateur
En guise de résumé, un coup d’œil sur le pilote de la série
Une série culte
Un spectateur intelligent
Un ordinaire bien américain
Chapitre 2 – La galaxie Sorkin
Aaron Sorkin, du théâtre aux séries en passant par le cinéma
The American President, film-matrice de la série
The West Wing sans Sorkin
La place des réalisateurs
La galaxie Sorkin
Dans la lignée d’un Hollywood classique et libéral
Chapitre 3 – Entre glamour et gravitas
Le rapport au réel
La martingale magique : glamour et gravitas
Et d’abord, le glamour
Des dialogues sophistiqués
Gravitas
Croire au rêve américain ?
Bibliographie
Autour de l'auteur
Après avoir enseigné le cinéma à l’université Toulouse-2, dirigé les études de la Fémis de 1996 à 2009 puis créé le pôle communication de l’École normale supérieure (Ulm), Carole Desbarats fait aujourd’hui partie du comité de rédaction de la revue Esprit et anime le groupe de réflexion des Enfants de cinéma.