Résumé
La peur gagne. Peur du chômage, peur de l’insécurité, peur des immigrés, peur du changement climatique… Rien de plus humain que d’avoir peur lorsqu’on est face à un danger. Rien n’est pourtant plus utile et dangereux que l’instrumentalisation de nos peurs. Rappelons Machiavel : la peur est propice au pouvoir. Mais le pouvoir peut-il éradiquer nos peurs ? Ne contribue-t-il pas aussi à les propager ?
En analysant les différents visages de nos peurs (des peurs de notre enfance jusqu’à celle de la mort en passant par la peur au travail), Michela Marzano scrute l’une des émotions les plus répandues de nos sociétés contemporaines et pourtant l’une des moins étudiées. Elle nous invite à redécouvrir la vertu de la confiance qui, sans nous mettre à l’abri de l’inconnu ou de l’imprévu, nous permet en même temps d’aller vers les autres et de renouer avec notre propre altérité.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier. — Penser la peur
Le grand fléau : la peur de la contagion
La peur de l'autre
L'inquiétante étrangeté
De l'autre côté du miroir
Pertes et retrouvailles
La peur de l'échec
Chapitre II. — Conjurer la peur
Le règne de l'arbitraire
Épouvante et folie
La porte secrète
La figure du serial killer
Le principe de la catharsis
Chapitre III. — Institutionnaliser la peur
La peur : une idée politique
La politique de la terreur
Les armes pour propager la peur
Chapitre IV. — Instrumentaliser la peur
Le retour de la torture
Les dérives sécuritaires
Sûreté et sécurité
Le rêve du panoptique
L'impératif de transparence
La peur au travail
Chapitre V. — Vaincre la peur
Témérité et toute-puissance
Le rôle de la confiance
Faiblesse et défaillances
En guise de conclusion
Autour de l'auteur
Michela Marzano est chercheuse au CNRS (CERSES, Université Paris Descartes). Auteur de nombreux ouvrages dont, aux Puf, Penser le corps (« Questions d’éthique », 2002) et Je consens, donc je suis... (« Quadrige », 2006), elle a en particulier dirigé le Dictionnaire du corps (Puf, 2007).