Résumé
Jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale quand les historiens classiques s'intéressaient à l'histoire des Juifs ou à celles d'autres minorités, c'était dans le cadre de l'histoire des religions. Depuis l'Holocauste une telle position est devenue intenable. Peu d'historiens soutiendraient aujourd'hui que l'étude de l'histoire des Juifs et de l'attitude envers eux ne nous apprend pas grand chose sur la formation de l'identité culturelle allemande. Il est impossible de soutenir que des épisodes de violence contre les minorités font partie d'un passé européen primitif disparu.
D'où l'importance des études consacrées à ces minorités permettant de comprendre les racines des maux de l'époque moderne.
A quel moment l'Europe s'est-elle trompée ? Y a-t-il une continuité entre les haines du passé et celles du présent ? Comment s'est exprimée la violence au Moyen Age ? Quelle est le rôle de la violence dans l'acceptation des minorités au Moyen Age ? Telles sont les questions importantes aujourd'hui.
On constate que les types de violence et de haine auxquels sont exposés les groupes minoritaires sont liés à la place et aux rôles que jouent ces minorités dans la société.
Caractéristiques
Autour de l'auteur
David NIRENBERG, historien médiéviste est titulaire de la chaire "Charlotte Bloomberg" des humanités au Département d'histoire à l'Université Johns Hopkins, Baltimore
Ouvrage traduit de l'américain par Nicole GENET
parution prévue en novembre