Résumé
Le sentiment d’insécurité frappe par son intensité et, en tant que sentiment, il est forcément vrai. Néanmoins, les idées et images qui lui sont associées peuvent s’avérer trompeuses. L’insécurité, en effet, n’est pas toujours là où on l’imagine, ni les dangers tapis là où l’on croit les trouver. Ainsi — en dépit du sens commun — dans notre société individualiste, nous avons dix fois plus de « chances » de nous suicider que d’être assassinés.
Comment envisager objectivement dès lors les tenants et aboutissants du sentiment d’insécurité ? Comment jeter les bases d’une sécurité véritable ? Où situer la violence ? Pour aborder ces questions, nous nous appuierons sur diverses données issues de pratiques éducatives et psychothérapeutiques. Nous ferons également appel aux enseignements de la psychanalyse — le tout sous les regards croisés de l’histoire, de la sociologie et de la démographie.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. — L’évidence du sentiment d’insécurité
Chapitre premier. — La problématique
Mais d’où vient le danger ?
Que reste-t-il de la violence des jeunes ?
Quelques chiffres
Sûreté et sécurité
Chapitre II. — Les outils théoriques
Première partie. Malaise dans la culture et civilisation des mœurs, contenir l’agression
Malaise dans la culture
Petit point de synthèse
Insécurité et angoisse
Considérations sur les théories des pulsions
La culture comme perte de bonheur ?
La pacification des mœurs
Que reste-t-il du sentiment de culpabilité ?
Les démographes vérifient les logiques pulsionnelles
Surveiller et punir
Une augmentation récente des comportements délinquants violents ?
Chapitre III. — Les outils théoriques
Deuxième partie. La société des individus et la question du lien, supporter la séparation
Dans une société des individus
La fabrique de la sécurité
Un paradigme de l’insécurité ?
L’œuvre d’Imre Hermann
La théorie du cramponnement
Le regard
La voix
La psyché
Seul au monde
L’objet de la pulsion
La rencontre comme vecteur de vie ou vecteur de mort
Le sentiment d’estime de soi
Chapitre IV. — Complexes, conflits et détachement : symboliser le meurtre
Chapitre V. — Ponctuations cliniques : sur le terrain
Tout seuls avec leurs doudous ?
La fabrique de la sécurité, une tension dialogique
La petite délinquance. Quand l’insécurité du dehors est aussi en dedans ?
Les adolescences sans histoire ne sont pas forcément sans danger. L’insécurité insiste au-dedans
Chapitre VI. — Conclure ?
Bibliographie
Autour de l'auteur
Didier Robin est psychologue clinicien, psychanalyste et systémicien. Il exerce actuellement en privé et reçoit des adolescents, des adultes et des familles. Par ailleurs, il intervient dans de nombreuses institutions comme superviseur d’équipes. Il est aussi formateur au Centre Chapelle-aux-champs (Bruxelles, Association des Services de Psychiatrie et de Santé Mentale de l’Université de Louvain).