
Résumé
Les maisons de santé, pluri-professionnelles, qui regroupent médecins généralistes et différents paramédicaux ou pharmaciens, se multiplient sur le territoire et sont présentées comme une réponse à une offre de soin de plus en plus inégale sur le territoire. Dans cet ouvrage, il s’agit de comprendre qui instrumente l’autre, de l’État qui cherche à contrer une dégradation de la situation sanitaire de la population française, ou des promoteurs des maisons de santé qui veulent améliorer l’accès aux soins et leurs conditions de travail, mais aussi éviter une mise sous tutelle de leurs professions.
En tant qu’intermédiaire entre les politiques publiques de santé et les professionnels, la Fédération des maisons de santé a été étudiée comme un groupe d’intérêt qui joue un rôle dans la gouvernance des soins primaires. Dans quelle mesure cette fédération participe-t-elle à la construction d’une communauté d’intérêts entre des professions de santé diversifiées et un État social en recherche de solutions ?
Caractéristiques
Sommaire
Prologue. La formation d’une communauté d’intérêts saisie sur le vif
Introduction. La santé en partage
Maisons de santé pluri-professionnelles : contexte et définition
Une définition légale récente
D’une activité professionnelle individuelle à collective
Le développement d’une « communauté d’intérêts »
Comment une « communauté d’intérêts » se structure-t-elle autour des maisons de santé ?
L’émergence d’un groupe d’intérêt dans un monde d’« écologies liées »
Enquête, objet d’analyse et plan de l’ouvrage
Une approche méso-sociologique
La production d’un récit par la FFMPS
Plan de l’ouvrage
Chapitre 1. – La FFMPS : un entrepreneur de cause
Un nouveau modèle ou une médecine sociale à éclipses ?
Le sillon des unités sanitaires de base et des réseaux de santé
Les maisons de santé : la réponse à un problème public
Les arènes où présenter la « solution » au problème posé
L’arène du lieu de travail : convaincre par l’exemple
L’arène du droit : obtenir une reconnaissance légale
L’arène de l’opinion publique : médiatiser de nouvelles pratiques
Chapitre 2. – Représenter les maisons de santé
Représentativité et mandat : l’enjeu de la légitimation
Devenir un acteur pertinent
Le registre de l’engagement
Définir un « mandat » professionnel
Les journées nationales : la démonstration de force de la fédération
Les différents publics
La mise en scène de la co-présence d’invités
Ce que disent les programmes de ces journées
Chapitre 3. – Les pairs et l’enjeu de reconnaissance
Se faire accepter par ses pairs
L’hôpital : un contre-modèle attractif et repoussoir
L’université : une voie de valorisation pour les soins primaires ?
Chapitre 4. – Les tutelles et les enjeux de gouvernance
La CPAM : négociations conventionnelles et enjeux financiers
Le ministère de la Santé : gouvernement à distance et mise en place d’un instrument d’action publique
Les ARS : accompagnement et contractualisation
La Haute Autorité de santé : démarche qualité et normalisation
Chapitre 5. – Réaligner ses intérêts avec ceux des autres auditoires
Les partenaires
Les collectivités territoriales : recourir à un partenariat local
Inverser le rapport de force avec les prestataires de systèmes d’information
Les cabinets de conseil : se faire aider ou externaliser ?
Les experts
Dénombrer les structures
Évaluer les maisons de santé
Les patients
L’intérêt du patient
L’éducation thérapeutique du patient
Conclusion. Préempter l’intérêt général
Des libéraux au service de l’intérêt général ?
Une appropriation de l’État
La singularité d’un collectif
Annexe : Caractéristiques des personnes interviewées
Remerciements