Résumé
À l’heure où l’armée française se retire du Mali, l’Afrique subsaharienne revient sur le devant de l’actualité « djihadiste ». On ne saurait toutefois comprendre la résilience des groupes insurrectionnels sans prendre en compte la faiblesse des États censés les combattre. Il semble donc que la sortie de la crise ne pourra pas se passer d’une réforme en profondeur de la zone, qui obligera à envisager de véritables politiques de négociation et de démobilisation plutôt qu’une simple déradicalisation des combattants djihadistes.
Loin des spéculations habituelles autour du soutien supposé d’Al-Qaida ou de l’État Islamique, ce livre met en évidence les racines locales des conflits au Sahel et dans la Corne de l’Afrique. Il propose une analyse rationnelle d’insurrections dites « terroristes », dont la dimension religieuse est fort discutable, alors que la poursuite des hostilités tend à séculariser et à criminaliser la logique des affrontements.
Caractéristiques
Autour de l'auteur
Marc-Antoine Pérouse de Montclos, spécialiste des conflits armés, est politiste et directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Il a été rédacteur en chef de la revue Afrique Contemporaine de 2018 à 2019 et chercheur associé à la Chatham House de Londres, entre 2013 et 2017, et au Peace Research Institute, Oslo (PRIO), entre 2015 et 2020. Professeur à l’Institut français de géopolitique de l’Université Paris 8 de 2013 à 2015 et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (IEP), où il a enseigné de 2003 à 2016, il a vécu plusieurs années au Nigeria, en Afrique du Sud et au Kenya et accomplit régulièrement des missions d’études en Afrique. Il est l’auteur de nombreux articles et livres dont L’Afrique, nouvelle frontière du djihad ? (La Découverte, 2018), Une guerre perdue : la France au Sahel (Lattès, 2020) et L’Islam d’Afrique : au-delà du djihad (Vendémiaire, 2021).