Résumé
Publié immédiatement après la mort de Spinoza, en 1677, dans les Opera posthuma, le Traité politique, resté inachevé, est la toute dernière œuvre composée par le philosophe. Spinoza y reprend d'un point de vue naturaliste la traditionnelle question du meilleur des régimes, et reconstruit démonstrativement les structures des États monarchique, aristocratique et démocratique, pour dégager leur point de stabilité. Le « droit naturel », ancré dans l'ontologie de la puissance, fonde une politique quantitative et formelle qui s'accomplit dans la démocratie, imperium absolutum ou « régime absolu », dans lequel la « multitude » se compte et se recompte dans une paix toujours plus durable.
Le Traité politique, épuré à l'extrême, mène à son terme l'immense effort conceptuel d'unification et de naturalisation qui anime toute l'œuvre de Spinoza. Sa profonde originalité est dans la proposition d'une démocratie sans valeurs transcendantes ni violence motrice, simple machine à fabriquer de la paix par l'estimation quantifiée des suffrages, mais en cela sans doute indépassable dans la réalité politique comme dans les désirs de l'humanité.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. — La Loi du Nombre (ou la démocratie comme « régime absolu »), par Charles Ramond
Notice sur la constitution du texte, par Omero Proietti
Notice sur la réception du Traité politique, par Pierre-François Moreau
Notice sur la traduction et l'annotation. Remerciements
Traité politique
— édition latin-français des 11 chapitres
Notes
Glossaires (latin-français ; français-latin)
Bibliographie
Index
Autour de l'auteur
– SPINOZA
– Texte latin établi par Omero Proietti
– Traduction, introduction, notes, glossaires, index et bibliographie par Charles Ramond
– Notice de Pierre-François Moreau et notes d'Alexandre Matheron
Les Œuvres complètes de Spinoza sont publiées sous la direction de Pierre-François Moreau.