Résumé
« Nous sommes prisonniers de l’avenir et de nos rêves : à force d’attendre des lendemains qui chantent, nous perdons la seule vie réelle, qui est d’aujourd’hui. “Ainsi nous ne vivons jamais, disait Pascal, nous espérons de vivre…” C’est le piège des religions, avec ou sans Dieu : l’espoir est l’opium du peuple.
Pourtant il faut vivre et lutter : monter “à l’assaut du ciel”, même si ce ciel n’existe pas. Tel est le défi aujourd’hui du matérialisme philosophique, tel qu’Icare a paru pouvoir le symboliser. Matérialisme ascendant, donc. Il s’agit d’être athée sans être indigne. Il nous faut pour cela inventer – ou réinventer – une sagesse sans mystification ni lâcheté : une sagesse du désespoir. Ici, maintenant : une sagesse pour notre temps. »
Caractéristiques
Sommaire
Le mythe d’Icare
Avant-propos
Introduction – Le labyrinthe : désespoir et béatitude
Chapitre premier – Les labyrinthes du moi : le songe de Narcisse
Chapitre II – Les labyrinthes de la politique : « À l’assaut du ciel... »
Chapitre III – Les labyrinthes de l’art : « Un grand ciel immuable et subtil »
Conclusion provisoire
Vivre
Avant-propos
Chapitre IV – Les labyrinthes de la morale : par-delà le bien et le mal ?
Chapitre V – Les labyrinthes du sens : d’un silence l’autre
Conclusion – La vie difficile
Autour de l'auteur
André Comte-Sponville, ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégé de philosophie et docteur de troisième cycle, fut longtemps maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre du Comité consultatif national d’éthique. Il a publié une vingtaine d’ouvrages, dont, aux Puf, Du tragique au matérialisme (et retour), Petit traité des grandes vertus et un Dictionnaire philosophique.