Résumé
La distance est grande entre les discours tenus sur la toxicomanie et l'expérience clinique que le psychanalyste acquiert de certains cas d'addiction toxicomaniaque dans sa pratique psychothérapique. Cet ouvrage propose une réflexion informée et rigoureuse issue d'une pratique analytique. Il présente sous quelles conditions, à la fois théoriques et techniques, la psychothérapie est possible, avec des cas qui traversent la nosographie psychiatrique et désorientent les oppositions classiques entre névroses, psychoses et perversions.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier. — Théories et toxiques
Une psychologisation secondaire des concepts analytiques
L'héritage des « poisons de l'esprit »
« La toxicomanie » comme théorie
Chapitre II. — Du corps engendré par l'opération du pharmakon
Le membre fantôme
Une « suppression toxique » de la douleur
Le principe du pharmakon à l'œuvre dans les toxicomanies
Un corps qui ne serait pas perdu
Chapitre III. — Statut du corps et du toxique dans le trajet freudien
De l'organe psychique à l'hypnose, le toxique n'est pas la drogue
L'intoxication dans les névroses
La toxicomanie doit avoir raison
Chapitre IV. — Une autoconservation paradoxale
Création de foule et engendrement de lésions
Une lésion qui conserve
L'opération du pharmakon comme « formation narcissique »
Chapitre V. — Le désir en suspens ou la raison des toxiques
Toxicomanies et suppléance
Toxicomanies et supplément
Chapitre VI. — D'un impossible « traitement de la toxicomanie » à l'élaboration du transfert
Le thérapeute et l'alchimiste
Instaurer une « scène »
Transfert et trajets pulsionnels, quand le corps vient se faire dans l'Autre
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Sylvie Le Poulichet est psychanalyste et chargée d'enseignement à l'Université de Paris VII-Denis Diderot.