Résumé
Rien de plus mondain, rien de plus séculier, rien de plus rationnel, en apparence, que l’économie. Et s’il ne s’agissait que d’une illusion ? Repoussant les évidences faciles d’une vulgate économique devenue idéologie par défaut du contemporain, Edouard Jourdain propose dans Théologie du capital de dresser la carte des liens qui existent entre les concepts économiques les mieux établis et leur origine dans les grands débats théologiques ayant émaillé l’histoire de l’Occident. De la propriété à la comptabilité, de l’idée de marché à celle d’intérêt, de la conception qu’on s’y fait du travail aux rêves cybernétiques qui en hantent les derniers développements, tous les concepts de l’économie moderne sont des concepts théologiques sécularisés. À l’heure où le modèle capitaliste chancelle sur ses bases, comprendre d’où proviennent les modèles intellectuels qui lui ont donné naissance représente une tâche plus urgente que jamais – car c’est de cette compréhension que pourra naître, peut-être, notre émancipation véritable par rapport à eux. C’est cette tâche que Théologie du capital affronte, en un geste aussi panoramique qu’érudit.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
I / Le marché et sa main divine
II / Monnaie et fétichisme
III / Hérésie de l’intérêt
IV / Du purgatoire à la comptabilité en partie double
V / Absolu et droit de propriété
VI / Le travail entre malédiction et rédemption sacrificielle
VII / Le golem et le capitalisme cybernétique
Conclusion
Citations
Autour de l'auteur
Edouard Jourdain est philosophe et politiste. Il enseigne à l’École Nationale des Ponts et Chaussées. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages remarqués dont, dernièrement, Proudhon contemporain (CNRS, 2018).