Résumé
Face au mépris de plus en plus inquiétant du monde politique à l’égard des arts et des artistes de scène, défendre la nécessité de la création scénique et montrer sa vivacité relèvent de l’urgence. Or, pour combattre une telle hostilité et un tel rabaissement de l’art à des pourparlers entre gestionnaires, on ne peut se contenter d’appeler au renouveau d’un théâtre identitaire et communautaire, ni se satisfaire de démarches artistiques moralisatrices qui opèrent une sorte de retour du théâtre dans l’église.
L’auteur cherche avant tout à cibler et intensifier les contradictions des arts vivants en ne dissociant pas approches esthétique et économique. En s’attachant à défendre des formes innovantes et marginalisées par les politiques culturelles, elle montre comment les propositions scéniques du présent prennent en charge l’état de crise pour raviver leur fonction critique.
Cet ouvrage s’adresse aux artistes et aux professionnels de la culture aussi bien qu’aux étudiants en arts et aux curieux de création scénique, sans oublier les sceptiques lassés par les vitrines du service public culturel.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. — Une époque hostile à la scène ?
Première partie. — Mythes
Le contretemps critique
Vitalisme scénique
Le mythe du vivant
De la mimesis à la mixis
L’acteur minoré, l’acteur révolté
L'interprète autorisé
Fragments vermoulus
Le « revivre » ou la difficulté d'exprimer
Seconde partie. — Idéologies
Le couvercle néoplatonicien
L'œuvre morale
Les nouveaux théologiens de la scène : déplaire et instruire
L'œuvre autonome
De l'effet à l'affect
Épilogue
Index des noms, des notions et des lieux
Autour de l'auteur
Isabelle Barbéris est ancienne élève de l’ENS Fontenay Saint-Cloud, agrégée de lettres modernes, docteur en Arts du spectacle et dramaturge. Enseignant le théâtre contemporain à l’Université Paris-Ouest, elle est l’auteur de Philippe Adrien, un théâtre du rêve éveillé (L’Harmattan, « Univers théâtral », 2009), Copi et ses chimères (Les Solitaires intempestifs, à paraître).