
Résumé
L’anthropocène rend la Cité des hommes vulnérable, avec un dérèglement climatique qui globalise les risques de guerres civiles et de catastrophes environnementales. En à peine quelques siècles, la Modernité, qui a fait de l’accumulation sans fin de l’excédent d’énergie la solution pour durer dans la paix, a trahi sa promesse, et éviter l’effondrement de notre civilisation est à présent une urgence collective. Or, la Modernité était déjà une réponse face à un risque antérieur d’effondrement, produit par le gouvernement classique de l’excédent, fondé sur la consumation du trop-plein et incapable de contenir les guerres civiles des XVIe-XVIIIe siècles. Survivre à l’anthropocène revient donc à bâtir un gouvernement enfin durable de l’excédent, c’est-à-dire une théorie de l’écologie politique qui permette à la fois de réduire le risque d’effondrement hérité de l’ère moderne sans pour autant réactiver la menace de guerre civile issue de l’ère classique.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction: Gouverner entre Éris et Némésis.
Partie I : Consumer. Le gouvernement classique de l’excédent.
Chapitre 1 : Des sociétés contre l’économie
Chapitre 2 : homo-consumis. Anthropologie antique du Thumos.
Partie II : Accumuler. Le gouvernement moderne de l’excédent.
Chapitre 1 : La Réforme: des guerres pour l’agrément de l’excédent.
Chapitre 2 : Homo-economicus : expulser Éris de la Cité.
Patrie III : Survivre à l’anthropocène. Combiner les gouvernements de l’excédent.
Chapitre 1 : La société de l’hyper et du mega : matrice, développement, effondrement.
Chapitre 2 : De l’outil à la biosphère: ré-enchanter l’excédent pour survivre à l’anthropocène.
Conclusion : « Commander aux étoiles et aux destins »: les paradoxes de la puissance.