Résumé
La publication régulière de chiffres ne doit pas tromper : la mesure de la criminalité et de la délinquance est une démarche parfois complexe. Aux diverses données statistiques élaborées par la police, la gendarmerie ou la justice et qui appréhendent les infractions enregistrées, se sont ajoutées les enquêtes de victimation qui complètent nos connaissances en mesurant les faits subis par les victimes.
Face à la demande politique, sociale ou médiatique souvent pressante concernant ces chiffres, il est essentiel d’expliquer le sens et la nature des indicateurs utilisés, les limites et l’utilité des multiples statistiques et enquêtes dans le domaine de la criminalité.
À lire également
Les polices en France, Alain Bauer et André-Michel Ventre
Violences et insécurité urbaines, Alain Bauer et Christophe Soullez
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier. — Des statistiques, pour quoi faire ?
Criminalité et délinquance : paradoxes et querelles sémantiques
La nature a horreur du vide
Faits, auteurs et victimes
Connaître à partir de données indirectes
La statistique, un outil de management ?
La statistique au service des politiques publiques
Communication et statistiques
Chapitre II. — La statistique « criminelle » en France
L’outil statistique policier : « l’état 4001 »
Police et Justice : des sources statistiques incompatibles
Les limites liées à la construction de l’état 4001
Les difficultés d’interprétation de la statistique policière
Mis en cause et élucidation
Les gardes à vue
La main courante
Chapitre III. — Les enquêtes de victimation
Définition
Des enquêtes aux objectifs variés
Les limites des enquêtes
Les enquêtes pionnières : le NCVS et la BCS
De l’enquête OCSS à l’enquête « cadre de vie et sécurité »
L’enquête « cadre de vie et sécurité »
Les enquêtes de victimation étrangères
Le projet d’enquête de victimation en milieu scolaire
Les enquêtes de délinquance autoreportée
Chapitre IV. — Mesurer le crime et évaluer la lutte contre le crime
Le faux mystère du chiffre noir
La nécessaire approche multisources
Concevoir des indicateurs adaptés
Évaluer : entre culture du résultat et politique du chiffre
L’indispensable analyse qualitative
Le rôle de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Alain Bauer est professeur de criminologie au CNAM.
Cyril Rizk est responsable des statistiques à l’Observatoire national de la délinquance.
Christophe Soullez est chef du département de l’Observatoire national de la délinquance.