Résumé
Comment expliquer ces focalisations du désir, par lesquelles des individus si différents les uns des autres, sans s’être concertés, formulent les mêmes envies ? À lire les médias, qui accordent une attention grandissante à ces phénomènes, tout se passe comme si les choix du plus grand nombre – du prénom de l’enfant jusqu’à la forme des gâteaux – étaient désormais régis par une autorité aussi puissante que capricieuse : la mode.
Sous leur apparence frivole, les tendances posent quelques-unes des questions les plus sérieuses de la sociologie. Car les comprendre, c’est percer les mécanismes de l’imitation, de la diffusion des goûts et du rôle de marqueur social qu’ils peuvent jouer. C’est surtout analyser l’articulation entre l’individu et le corps social.
À lire également
La marque, Benoît Heilbrunn
La consommation, Dominique Desjeux
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier – Qu'est-ce qu'une tendance ?
I. Questions de définition
II. De la complexité des tendances
Chapitre II – Une brève histoire des tendances
I. Tendances et modernité
II. Mode et jeunesse
Chapitre III – L'origine des tendances : l'essentialisme et ses limites
I. La sémiologie, science des tendances
II. Les tendances, reflet de l’état de la société
III. En mode, le messager prime sur le message
Chapitre IV – Le mode de domination des tendances
I. L’homme, cet animal mimétique
II. Le combat pour les tendances
III. Pierre Bourdieu et la diffusion verticale des goûts
IV. Le réseau des influences
Chapitre V – Les tendances : un processus sans sujet
I. Tendances et gouvernement de l’opinion
II. Expliquer une somme de décisions individuelles
Chapitre VI – Prévoir et utiliser les tendances
I. Les échecs du manipulationnisme
II. Analyser et récupérer les tendances
III. Créer malgré les tendances
IV. L’avenir des tendances
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Journaliste à France Culture, Guillaume Erner a enseigné la sociologie. Il est notamment l’auteur de La Société des victimes (La Découverte, 2006), Expliquer l’antisémitisme (Puf, 2012) et La Souveraineté du people (Gallimard, 2016).