
Résumé
À quoi renvoie notre sidération face aux tueries perpétrées dans Paris le 13 novembre 2015 ? Comment expliquer l’ampleur de la réaction aux attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher ? Poser ces questions, c’est chercher à comprendre ce que vit une société lorsqu’elle se trouve mise à l’épreuve d’attaques terroristes. C’est tenter d’élucider ce qui fait que des millions de personnes se sentent concernées par ce qui arrive bien qu’elles n’aient de lien direct avec aucune des victimes.
En sociologue, Gérôme Truc éclaire ces récents événements en revenant sur la façon dont les individus ordinaires que nous sommes ont vécu et ont répondu aux attentats du 11-Septembre, du 11 mars 2004 à Madrid et du 7 juillet 2005 à Londres. Analysant les discours politiques et les images médiatiques, les manifestations de solidarité et les minutes de silence, ainsi que des dizaines de milliers de messages adressés aux victimes, son enquête révèle toute l’ambivalence de notre rapport aux attentats islamistes. Et met au jour les ressorts de cette solidarité qui, dans nos sociétés individualistes, finit par se dire à la première personne du singulier plutôt que du pluriel : « Je suis Charlie », « Je suis Paris ».
Caractéristiques
Sommaire
Introduction – À l’épreuve des attentats
PREMIÈRE PARTIE – CE QUI NOUS ARRIVE
Chapitre I – Être attaqué
Chapitre II – Vivre « son » 11-Septembre
Chapitre III – Montrer (ou pas) la violence
Chapitre IV – Manifester sa solidarité
Chapitre V – Faire silence
SECONDE PARTIE – CE QUI NOUS TOUCHE
Chapitre I – Les publics des attentats
Chapitre II – Les échelles du nous
Chapitre III – Les valeurs en jeu
Chapitre IV – Les attentats en personnes
Chapitre V – La solidarité au singulier
Conclusion – « On est tous un peu Charlie »
Autour de l'auteur
Gérôme Truc est sociologue, chercheur associé au Centre d’études des mouvements sociaux (Institut Marcel Mauss – EHESS/CNRS) et enseignant à l’École normale supérieure de Cachan.