Résumé
L'auteur invite le lecteur à vagabonder dans ce livre, à y piocher des informations plutôt que de le percevoir comme une démonnstration méthodique. Ce qui est proposé ici est une "vision" de l'imaginaire contemporain, une suite d'hypothèses à sa compréhension. Cette démarche se fait par rapprochements, mises en perspectives. Analyser l'imaginaire de la science-fiction revient aussi peut-être à faire oeuvre imaginative, à proposer un "imaginaire de l'imaginaire".
Le fil conducteur de cette enquête est le thème de l'envahisseur.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction Rester Soi / l’identité menacée : l’imaginaire puritain phobique,
PREMIÈRE PARTIE
L’ANIMALITÉ, LES PULSIONS (LE CORPS ET LA MATIÈRE)
Chapitre 1 Monstres d’ici et d’ailleurs : pourquoi notre imaginaire est un bestiaire,
Animalité et monstruosité : l’obsession de l’animal dans les œuvres de science-fiction
Les bêtes... et la Bête : petit détour par l’imaginaire médiéval
L’hypothèse phobique : une hypothèse...
Ce qui grouille et ce qui pullule : les invasions monstrueuses, la Nature et le Chaos (parce qu’un monstre, c’est ce qui n’a pas de culture)
Effets de partage et effets de miroir (parce qu’un monstre, c’est aussi ce qui fonde la culture)
À propos des « vrais » et des « faux » extraterrestres, ou ce qu’il convient de penser des grands et petits délires
Les « choses » venues de l’espace : pourquoi les envahisseurs extraterrestres ressemblent souvent à des poulpes (et leur ressembleront encore longtemps)
Les « choses » venues de l’espace (bis) : pourquoi les envahisseurs aliens ressemblent (sinon) à des insectes
Les « choses » venues de l’espace (ter) : et lorsque les envahisseurs extraterrestres ressemblent à des plantes
Créatures vampires, monstres parasites, aliens « voleurs de corps » et individualisme en Occident : comment l’exaltation du Moi a sécrété des phobies qui lui correspondent
Chapitre 2 Monstres et sexualité puritaine dans l’imaginaire contemporain,
Préambule : de la femme et des serpents...
À propos du monstre, de ses persécutions et de ses métamorphoses, ou comment il se pourrait bien que la science-fiction soit le produit du puritanisme occidental
Nous sommes tous des puritains...
Pourquoi il vaut mieux être vierge... dans un film d’horreur
Le double assassinat de l’imaginaire et sa renaissance dans la SF : tel le phénix...
Comment la SF, produit du puritanisme, est aussi le remède contre le puritanisme,
Star Wars, Œdipe et le « tunnel de Yoda », ou de quelques raisons qui permettent de dire que la science-fiction est décidément une vaste entreprise psychanalytique
Les « monstres de l’Id », soit le « ça » et le « bas » dans la science-fiction : de quelques refoulements et déplacements qui en disent long sur notre sexualité
Entre oralité et analité ; un peu plus loin dans l’abject ?
DEUXIÈME PARTIE
LE CENTRE ET CE QU’IL Y A AUTOUR (LE CORPS ET L’ESPACE)
Chapitre 1 Le Moi et l’Espace : où commence et où finit le monstrueux (la mécanique de l’altérité),
Pourquoi le « Mythe » fait problème dans la SF
La notion de limite et de Porte sur l’ailleurs : pourquoi la science-fiction est un imaginaire politiquement centriste, et comment une vieille image religieuse se retrouve dans notre représentation de l’espace et du monstre
Tuer le dragon : de l’usage divergent et éclairant du monstre en Occident et en Orient
Chapitre 2 Ostracismes (suite),
Réalisme des monstres et incrédulité : pourquoi l’imaginaire des Occidentaux a eu besoin d’inventer la science-fiction : une hypothèse fournie... par les dinosaures
Les couleurs de l’Autre : brève incursion dans l’imaginaire chromatique contemporain
TROISIÈME PARTIE
ANTICIPATIONS, VANITÉS ET JUGEMENTS DERNIERS (LE CORPS ET LE TEMPS)
Chapitre 1 Le Moi et le Temps : les imaginaires de fondation et d’apocalypse (ou pourquoi la science-fiction est le produit de décomposition de ce qu’on appelle l’ « eschatologie »),
Temps eschatologique contre temps cyclique : comment l’imaginaire occidental a pu inventer la science-fiction, ou de la dette que la SF a envers ce qu’il est convenu d’appeler le « judéo-christianisme »
Peurs apocalyptiques, millénarisme chrétien et « syndrome de Cassandre » : pourquoi la science-fiction est une (fausse) prophétesse
SF, apocalypse et ordalie : une hypothèse sur le développement des pratiques à risque et les imaginaires de catastrophe
Chapitre 2 Le « côté obscur de la Force », ou ce qu’il convient de penser des « imaginaires du Nouvel Âge » et de la fascination