Résumé
On a souvent considéré l’esthétique musicale de Schopenhauer comme excentrique, voire extravagante. Qui affirmerait sérieusement, en effet, que la musique continuerait d’exister même après la possible fin du monde ? De son côté, Wagner, suivi en cela de nombreux commentateurs, a cru y trouver un fondement à sa propre esthétique – on ne peut plus éloignée de celle de Schopenhauer. Et pourtant, à bien y regarder, l’esthétique musicale de Schopenhauer est la seule à prendre en compte l’art des sons pour ce qu’il est : à lui octroyer une place à part, à s’intéresser à l’émotion spécifique qu’il suscite. Sa réflexion sur la musique apparaît ainsi comme la passerelle qui conduit à la philosophie tragique de Nietzsche, ainsi qu’à une conception anti-romantique de l’esthétique musicale.
Caractéristiques
Sommaire
présentation
I L’ouïe de Schopenhauer
préface de Clément Rosset
avant-propos
ouverture
chapitre I. Le système.
Schopenhauer et son temps
Le réel et l’actuel
L’enseignement de l’Orient
Le corps, ou la bataille perpétuelle
L’esprit hégélien et la fin de l’histoire
chapitre II. L’art, ou le prélude à l’harmonie
Les limites du savoir : la « conscience meilleure »
Évolution du sujet : de l’usine à l’asile
Le beau, le sublime, le joli
Hiérarchie et rôle des arts
chapitre III. Mundus quia musica
Exorde
L’ordre du possible
La quintessence du monde
Hypothèse du « sombre précurseur »
Wagner contre Schopenhauer
coda. Reprise, répétition, rengaine
post-scriptum. L’oreille de Nietzsche
II L’écoute musicale comme intuition de la réalité
Inactualité de Schopenhauer
La musique comme monde à part
Philosophie de l’écoute
III L’esprit musical
Le problème musical
Art et volonté
Le malentendu, ou l’expression musicale
La jouissance esthétique
chronologie
bibliographie sélective
sur l’expression musicale
sources
Autour de l'auteur
Docteur et agrégé de philosophie, Santiago Espinosa est notamment l’auteur de L’Inexpressif musical (2013) et de L’Objet de beauté (2021).