Résumé
La déscolarisation, tout comme les violences scolaires, touche de plus en plus de collègiens pour la majorité issus de milieux populaires. Dans ce livre, les auteurs reconstruisent ces parcours de ruptures scolaires et analysent les différentes causes. Ils insistent sur l’articulation et l’enchaînement des processus au sein de plusieurs parcours de collégiens. Ils mettent ainsi en évidence les failles du collège unique, la dégradation des conditions d’existence de nombreuses familles et les effets directs sur la scolarisation des jeunes enfants.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
I – Des familles minées par la question sociale – Des familles populaires précaires – Réseaux de solidarité affaiblis et encadrement institutionnel – Conditions d'existence des familles et ratés de la socialisation – Amina Djilal, précarité économique, ruptures familiales et déracinements
II – Les apprentissages scolaires au coeur des ruptures scolaires – Les difficultés d'apprentissage, un terreau commun – Des postures contraires aux logiques scolaires – Marc Wiltord, précocité des difficultés et postures hétérodoxes
III – Des difficultés scolaires aux comportements « a-scolaires » – Stigmatisation et dévalorisation de soi – L'esquive des contraintes scolaires – Des perturbations de l'ordre scolaire – Des conflits avec les agents de l'institution scolaire – François Mallet, un condensé de l'engrenage
IV – Un parcours de relégation dans l'institution scolaire – Des parcours déclassés dans des collèges de quartiers populaires – Désorientation à l'entrée au collège – La construction d'un « casier scolaire » – Des parcours erratiques dans l'organisation scolaire – Karim Azad, une scolarisation erratique
V – Entre scolarisation et sociabilité juvénile – Le quartier et les pairs comme ressources et contraintes – Les pairs et l'école – Concurrence entre scolarisation et entre-soi du groupe de pairs – Mehdi Otmani, influence du groupe de pairs
Conclusion – L'école à l'épreuve de la question sociale – Annexe méthodologique – Bibliographie
Autour de l'auteur
Mathias Millet est maître de conférences en sociologie à l’IUFM de Poitou-Charentes, membre du Groupe de recherche sur la socialisation (CNRS-Université de Lyon II) chercheur associé au SACO de l’Université de Poitiers.
Daniel Thin est maître de conférences en sociologie à l’Université Louis-Lumière – Lyon II, membre du Groupe de recherche sur la socialisation.