Résumé
Comment définir la phénoménologie de l’animalité ? Ou, ce qui n’est pas la même chose, comment élaborer une phénoménologie de l’existence animale ? On peut entrer dans ce champ de recherche soit à partir des questions fondamentales de la phénoménologie, soit en partant des questions liées à la philosophie de l’animalité. Ces perspectives contribuent, pour une part, à éclairer la fonction peut avoir le phénomène de l’animalité dans le cadre général d’un programme phénoménologique, pour une autre, à saisir quel rôle peut jouer la phénoménologie en tant que telle dans le contexte des débats contemporains interdisciplinaires et pluridisciplinaires concernant la condition animale.
Les textes rassemblés ici sont le fruit d’une journée d’étude internationale qui s’est tenue à l’ENS-Paris, au mois de mai 2017 sous la direction de Florence Burgat, dans le cadre des travaux des Archives Husserl, laboratoire de l’UMR 8547 ENS-CNRS dirigé par Dominique Pradelle.
Sommaire
Florence Burgat, Introduction : Phénoménologie et différence anthropozoologique
Première partie : L’expérience animale
Hernán Neira, Temps et moralité chez les animaux
Luca Vanzago, La manifestation de la douleur comme paradigme de l’interanimalité
Renato Boccali, Sur l’intercorporéité et l’interanimalité. Merleau-Ponty et la chair primordiale
Deuxième partie : L’imaginaire animal
Garance Champlois, Le jeu et la vie animale. La distinction du monde et du milieu au regard d’un comportement limite
Annabelle Dufourcq, De l’imaginaire humain à l’imaginaire des animaux. Devenirs-animaux chez Bachelard, Deleuze et Guattari et Haraway
Troisième partie : Ontologie et téléologie
Lucia Zaietta, Mélodie, essence et espèce. Thématisme et variations entre Raymond Ruyer et Maurice Merleau-Ponty
Dragos Duicu, La téléologie cachée dans la pensée biologique de Uexküll
Bulletin de philosophie politique