Résumé
La redécouverte au XXe siècle d’un Marivaux dramaturge devenu, avec Beaumarchais, l’emblème du théâtre comique français des Lumières a obscurci, sauf pour le roman, le reste de son œuvre. Les scènes contemporaines recréent volontiers un Marivaux fantastique. Mais le véritable Marivaux, celui des journaux et œuvres diverses, de sa première production avant 1720 et son addiction au théâtre, reste largement méconnu. Du jeune écrivain en révolte au moraliste mélancolique, on peut tracer une ligne qui le situe dans les marges d’une modernité en rupture. Le monde éclairé des Lumières le considéra comme un phénomène inclassable : une rationalité soumise aux aléas du cœur, une philosophie sociale de la bienfaisance et de la « sympathie », une esthétique du masque plus que du dévoilement ont fait de Marivaux un écrivain heureusement insaisissable.
Caractéristiques
Sommaire
François Moureau, Marivaux : un hérésiarque en littérature ?
François Trémolières, Marivaux et Fénelon
Pierre Frantz, L’étrangeté du théâtre de Marivaux
Françoise Gevrey, L'esthétique du plaisir dans La Vie de Marianne et Le Paysan parvenu
Alexis Lévrier, Les « lambeaux sans ordre » de L’Indigent philosophe, ou le pari de la radicalité
Marc Fumaroli, Conclusions
Varia
Notes et documents
Comptes rendus