
Résumé
« Les civilisations ont été créées et guidées jusqu’ici par une petite aristocratie intellectuelle, jamais par les foules. Ces dernières n’ont de puissance que pour détruire. Leur domination représente toujours une phase de désordre. Une civilisation implique des règles fixes, une discipline, le passage de l’instinctif au rationnel, la prévoyance de l’avenir, un degré élevé de culture, conditions totalement inaccessibles aux foules, abandonnées à elles-mêmes. Par leur puissance uniquement destructive, elles agissent comme des microbes qui activent la dissolution des corps débilités ou des cadavres. Quand l’édifice d’une civilisation est vermoulu, les foules en amènent l’écroulement. C’est alors qu’apparaît leur rôle. Pour un instant, la force aveugle du nombre devient la seule philosophie de l’histoire. »
Les idées exposées dans cet ouvrage, publié en 1895, semblèrent alors fort paradoxales. Ce texte est devenu un classique, traduit dans de nombreuses langues, dont la lecture et l’étude sont toujours d’actualité et font partie de la formation de toutes les nouvelles générations de jeunes sociologues.
Caractéristiques
Sommaire
Préface de l’auteur – Introduction : L’ère des foules
Livre premier : L’âme des foules
1 – Caractéristiques générales des foules. Loi psychologique de leur unité mentale 2 – Sentiments et moralité des foules 3 – Idées, raisonnements et imaginations des foules 4 – Formes religieuses que revêtent toutes les convictions des foules
Livre II : Les opinions et les croyances des foules
1 – Facteurs lointains des croyances et opinions des foules 2 – Facteurs immédiats des opinions des foules 3 – Les meneurs des foules et leurs moyens de persuasion 4 – Limites de variabilité des croyances et des opinions des foules
Livre III : Classification et description des diverses catégories de foules
1 – Classification des foules 2 – Les foules dites criminelles 3 – Les jurés de cour d’assises 4 – Les foules électorales 5 – Les assemblées parlementaires
Autour de l'auteur
Gustave Le Bon (1841-1931), médecin et sociologue fut l’un des premiers théoriciens de la psychologie collective.