Résumé
"Depuis la loi de 1994 qui confie aux hôpitaux la médecine pénitentiaire, la psychiatrie est présente dans tous les établissements pénitentiaires en relation avec les Services médico-psychologiques régionaux.
L'intérêt porté par les psychiatres à la criminologie explique la présence de la psychiatrie dans les prisons. Depuis 15 ans, le psychiatre y exerce comme praticien et non plus comme expert. Exercer ainsi la psychiatrie dans ce milieu suppose une réécriture de la clinique comme une réélaboration de la thérapeutique psychiatrique. "
Texte de couverture
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre I Psychiatrie et prison républicaines : une histoire récente
I. De l’asile au secteur : psychiatrie publique et populations précarisées II. Le psychiatre en prison : expert, psychiatre privé puis praticien hospitalier III. Naissance du secteur de psychiatrie pénitentiaire : vers l’autonomie sanitaire indispensable IV. La psychiatrie comme modèle d’intervention de l’hôpital en milieu pénitentiaire : du rapport Chodorge à la loi du 18 janvier 1994.
Chapitre II Clinique et thérapeutique sur le modèle de la psychiatrie de liaison
I. Une clinique à réécrire : 1. Psychopathies : états limites à expression psychopathique ; 2. Psychoses ; 3. Dépressions ; 4. Troubles anxieux, troubles du sommeil et pathologies psychosomatiques ; 5. Alcoolisme ; 6. Toxicomanies II. Une prise en charge thérapeutique à réélaborer : 1. Établir l’objet du traitement ; 2. Investir l’accueil : évaluation, information et éveil de la demande ; 3. Structurer les thérapies : A) Instaurer le cadre : la fonction de pare-excitations ; B) Proposer un contrat de soins ; C) Travailler en séquences ; D) Travailler en équipe ; E) Travailler en partenariat et en réseau III. Une psychiatrie en milieu pénitentiaire à fonder sur le modèle de la psychiatrie de liaison : 1. Prise en charge des psychopathologies propres au milieu : A) Suicides et tentatives de suicide ; B) Automutilations ; C) Grèves de la faim ; D) Détentions de femmes ; E) Détentions de mineurs et d’adolescents ; F) Mouvements de détenus ; G) Criminalité sexuelle ; 2. Travailler chez l’autre : A) Travailler les enjeux de pouvoir et éviter une paranoïa en miroir ; B) Établir dans le temps la place et l’identité des soignants ; C) Conforter la valeur et l’identité des pénitentiaires.
Chapitre III Fonctionnement et réglementation
I. Les secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (SMPR) : 1. Fonctionnement : A) Réglementation ; B) Budget ; C) Implantations ; 2. Structure : A) Le service médico-psychologique régional : hospitalisations ; B) La consultation en détention : soins ambulatoires ; C) Les antennes de SMPR : actions délocalisées ; D) Suivi postpénal et CMP extérieurs II. L’intervention des secteurs de psychiatrie générale dans la prison : 1. Application de la loi de 1994 ; 2. Intervention du secteur comme CMP intracarcéral ; 3. Limites III. Réponses sanitaires à une éventuelle pathologie psychiatrique du détenu.
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Jean-Louis Senon est psychiatre des hôpitaux, psychothérapeute, psychopharmacologue, CHU de Poitiers. Il est l'auteur dans "Que sais-je ?" avec Denis Richard Le cannabis, n° 3084 et tout seul (comme auteur) Les tranquillisants et les hypnotiques, n° 1066