Résumé
Guerres ethniques, purification ethnique mais aussi minorités à protéger, identités ethniques à respecter : l'ethnicité est la pire et la meilleure des choses. On trouve ses représentations assez loin dans l'histoire, depuis le XIXe siècle, l'ethnicité apparaît avec l'apparition des nationalités, comme l'un des principes organisateurs de l'espace européen.
Pourtant les sciences sociales échouent à donner une définition universelle de l'ethnie.
C'est que l'ethnie est d'abord une façon sommaire de classer et désigner l'autre, le dissemblable ou le semblable, telle est la thèse de l'auteur qui s'appuie sur l'exemple des entités balkaniques. L'ordre rétabli par la communauté internationale dans la péninsule est à l'image du nouvel ordre européen fondé sur un principe des minorités qui tend à supplanter l'ancien principe des nationalités. Mais à travers l'un ou l'autre c'est toujours l'ethnicité qui ordonne le monde.
Caractéristiques
Autour de l'auteur
Jean-François GOSSIAUX est maître de conférences à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, membre du Laboratoire d'anthropologie des institutions et des organisations sociales. Il mène depuis 20 ans des recherches dans les Balkans, avec des travaux portant sur l'organisation familiale et les phénomènes de nationalisme, il a été de 1996 à 2001 rédacteur en chef de la revue "Ethnologie française"
Parution en mai
parution en mai