Résumé
Depuis la proclamation de la République en 1870 et la Commune de Paris, la gauche française a toujours été en tension entre ceux qui aspirent à la rupture révolutionnaire et ceux qui cherchent à réformer l’existant. Cet écart, on le retrouve à toutes les époques, jusqu’aujourd’hui. Mais faut-il y voir une contradiction insoluble ou l’expression d’une complémentarité ?
Par un retour salutaire sur cent cinquante ans d’une histoire dense et mouvementée, l’historien de la gauche Gilles Candar montre qu’au-delà de ses succès ou de ses échecs, l’originalité de la gauche française se caractérise dans la recherche permanente d’une « République sociale » qui est depuis le début sa boussole, sa raison d’être. Dans la difficulté conjoncturelle qu’elle connaît ces derniers temps, c’est en revenant sur cette valeur fondatrice, en dépit des dissensions et du faux dilemme entre réforme et révolution, que la gauche doit trouver les moyens de poursuivre son œuvre sans se renier.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre 1. L’aiguillon révolutionnaire, moyen de changement (1871-1914)
La Commune au service de la République ?
Entre Commune et République, meneurs et chambards
Syndicalisme révolutionnaire et action politique
Chapitre 2. La République sociale, une ébauche contrariée (1871-1914)
Les hommes du socialisme républicain
La démarcation entre socialistes et radicaux
Le déficit social des modérés
Le socialisme municipal
La Sociale à la Chambre
L’invention d’une culture de gauche
Chapitre 3. La gauche, la paix et les guerres (1914-1962)
La faillite de la Grande Guerre ?
Pacifisme et colonialisme
Collaboration et Résistance
Les difficultés de la décolonisation
Chapitre 4. Bloc, cartel, front… L’éternel retour de l’union des gauches ou l’expérimentation des possibles ? (1885-1958)
L’invention du deuxième tour
L’émergence des partis
Tout change avec le communisme ?
Le Front populaire
L’impossible union au cours de la guerre froide
Conclusion
Autour de l'auteur
Ayant codirigé une Histoire des gauches en France aux XIXe et XXe siècles qui a fait date, Gilles Candar est le biographe de quelques grandes figures du socialisme français (Jean Jaurès, Édouard Vaillant, Jean Longuet, Marcel Cachin…) et l’éditeur de textes d’histoire politique, sociale et culturelle. Ancien responsable du secteur éducatif du musée d’Orsay et professeur de classes préparatoires à Nantes et au Mans, il préside depuis 2005 la Société d’études jaurésiennes.