Résumé
Il est de bon ton de critiquer Plus belle la vie, série emblématique et quotidienne de France 3. Les intellectuels la dénigrent, l’extrême droite l’exècre, les islamistes la vomissent, et pourtant, chaque soir, ce programme démarré en 2004 et qui compte plus de 2 000 épisodes rassemble une moyenne de cinq millions de téléspectateurs. Cette réussite est-elle un hasard ? Rendez-vous familial fédérateur, Plus belle la vie ne correspond à rien de connu, avec son audience atypique qui réunit des jeunes et des vieux, des riches et des pauvres, des ouvriers et des diplômés du supérieur. On la dit politiquement correcte, et pourtant on y voit des homosexuels s’embrasser langoureusement et des drogués se piquer à l’héroïne, à la grande fureur du CSA. Parce qu’elle porte l’ambition de parler du monde tel qu’il est à travers la chronique d’un quartier, d’être un « laboratoire humain » et une caisse de résonance des problèmes de société contemporains, cette série dit quelque chose de la France et des Français : mais de quoi Plus belle la vie est-elle le nom ?
Caractéristiques
Sommaire
Introduction : De quoi Plus belle la vie est-elle le nom ?
Misère de la fiction française
Le miracle de Plus Belle La Vie
Pourquoi Marseille ?
Plus belle la diversité
Une série réaliste ?
Mon corps m’appartient
Plus beau le pognon
De droite ou de gauche ?
Conclusion : Pour une fiction intelligente
Autour de l'auteur
Docteur en histoire, scénariste et auteur de documentaires, Jean-Yves Le Naour est professeur en classes préparatoires de sciences politiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages.