Résumé
La pensée politique de Platon est une réflexion sur l’excellence de la vie commune. Les dialogues platoniciens poursuivent, chacun à sa façon, une enquête sur les conditions de l’unité, c’est-à-dire aussi de l’intérêt et du bonheur, de la cité où les hommes vivent une vie commune. La définition de la cité peut être tenue pour le premier objet de cette enquête dans la mesure où la philosophie, qui doit son existence à celle de la cité, cherche avec Platon, et pour la première fois, à exposer et à expliquer la nature de la communauté politique, de son institution et de son devenir, en la désignant comme une réalité particulière — distincte du monde où elle apparaît, mais aussi des hommes qui y vivent — dotée d’une vie propre.
L’étude examine, parmi les textes platoniciens, ceux qui montrent le mieux comment le philosophe fait de l’unité de la cité la fin de la politique, puis de la recherche de cette unité la fin de la philosophie. Du modèle psychologique (la cité est comme une grande âme, comme un grand individu) à la définition physiologique (la cité est un être vivant), on peut ainsi parcourir l’œuvre entière de Platon et la comprendre comme une philosophie politique.
Caractéristiques
Sommaire
Avertissement
Introduction
I. Socrate : « Je ne suis pas un politique »
Socrate contre sa cité
Le naufrage de l'Empire maritime athénien : le Ménexène
La compétence politique
II. La psychologie politique de la République
La grande âme de la cité
Servir la cité
La science (et la) politique
III. Produire la cité
Les conditions d’une technique politique
L’objet de la politique
La démiurgie politique
La loi de la cité
Le Politique et les Lois : la loi forge les mœurs
IV. La vie de la cité
Le monde de la cité
Le vivant politique
V. La cité, monde de la politique
Les lois de la constitution
La constitution de la cité
L’ordre du monde
Conclusion
Index
Bibliographie
Autour de l'auteur
Jean-François Pradeau, normalien agrégé docteur, est professeur à l'Université de Bordeaux III.