Résumé
Qu’y a-t-il de commun entre les philosophes français subversifs des années 60-70 (Deleuze, Derrida, Foucault, Lyotard) et le mouvement austère de la philosophie analytique, engagé par Frege, Russell et Carnap ? En première apparence, rien, mais ce livre choisit pourtant de voir les deux comme des entreprises à certains égards parallèles de cassure avec la philosophie classique. Cherchant les convergences et les dissemblances entre philosophie française et philosophie analytique, une lecture de ce qui s’est passé en France au XXe siècle est alors proposée. Au final, on esquisse une sorte de « programme » : continuer la philosophie française avec ce qui fait son charme non technique, mais en jouant la carte des mathématiques plutôt que de la logique, en acceptant les leçons de la jeune tradition analytique, et en se donnant, de plus, l’ouverture lévinassienne.
Caractéristiques
Sommaire
L’idée de la confrontation
Objections relativisantes
Justification
Esquisse du chemin
La cassure
Frege
Wittgenstein, Austin
Carnap
Le logicisme
Considérations d’ensemble
Une autre cassure ?
La rupture française et son analogie
Les voies peu compatibles de la french thought
Les corpus delicti de la vérité et du politique
Affinité tout de même ?
La phénoménologie française
L’écart induit par la phénoménologie française
La phénoménologie française contre le phénoménisme
Le concret et l’exemple
L’épistémologie à la française
L’objet, l’histoire, le concept
L’événement, la dynamique
L’épistémologie des mathématiques
Le tournant pratique en philosophie des sciences
Les voix négligées
Que faire ?
Les trois ressources
Tableau d’ensemble
Biais personnel ?
Autour de l'auteur
Professeur de philosophie des sciences, logique et épistémologie à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, Jean-Michel Salanskis est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages. Il a travaillé dans le domaine de la philosophie des mathématiques, étudié la philosophie contemporaine (la phénoménologie, Lyotard, Deleuze, Derrida, la philosophie analytique), réfléchi sur la tradition juive, et défend une philosophie qu’il appelle ethanalyse.