
Résumé
Cet ouvrage parait dans la série "Essais"
Chacune des études rassemblées dans ce volume est une prise de vue sur un aspect particulier de la pensée p^hilosophique et politique de l'âge classique. C'est dire que l'objet de l'ouvrage vise à saisir le singulier, le discontinu, la fracture plutôt que le commun, le continu, l'homogène. Une fois abandonnée l'inutile et impossible ambition de rabattre la pensée philosophique et politique de l'âge classique sur une sructure commune, le travail historico-philosophique se doit alors de saisir la complexité, les oppositions, les discontinuités des positions philosophiques et politiques
Les questions du fondement, de la représentation, de l'interprétation et de la perfection du monde, dans les philosophies de Hobbes, Descartes, Pascal et Leibniz, sont abordées dans cet esprit. Il en va de même pour l'examen des enjeux de philosophie politique qui animent les opeuvres de Bodin, Grotius, Hobbes, Harrington, Pascal, Pufendorf, Leibniz
(Texte de couverture)
"En interrogeant le rapport entre philosophie et politique à l'âge classique, de la fin du 16ème à la fin du 18ème ce livre entend mettre en évidence la teneur philosophique des concepts politiques qui émergent à cette époque, quand ils font l'objet d'une définition nouvelle. Cette démarche consiste à réactiver une interrogation sur les présuppositions et les implications métaphysiques de ces concepts.
Une question surgit alors, en quoi la politique a-t-elle besoin de la métaphysique ? Pour répondre à cette interrogation, l'auteur examine le cadre métaphysique explicite ou implicite dans lequel s'inscrit la réflexion politique. Il aborde ensuite certains des concepts majeurs de la penseé politique de l'âge classique dans un parcours qui mène du renouvellement de l'idée de républiqueà la fondation philosophique de la notion de tolérance en passant par la philosophie de la liberté.
Ce livre développe une interprétation critique qui tente à la fois de réactiver le sens des énoncés et de mettre au jour ce qu'ils entendent eux-mêmes donner à penser. Dans le cadre de cette historiographie philosophique, l'érudition n'est pas une simple conservation du patrimoine culturel, mais se trouve animée d'un ressort nouveau qui associe au souci de l'exactitude historique celui de l'évaluation philosophique."
(Nouveau texte de couverture)
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos. La politique a-t-elle besoin de la métaphysique¡?
Première partie
L’ÉTANT ET LA REPRÉSENTATION Hobbes, Descartes
Chapitre Premier. Philosophie première et fondation du savoir
Introduction¡: Les enjeux de la philosophie première de Hobbes
I. Le contenu de la philosophie première¡: les principes d’une fondation
II. Les limites de l’application des concepts de la philosophie première¡: la fondation inachevée
III. Le retour de la théologie¡: la fondation dédoublée
Conclusion¡: La fondation aporétique
Chapitre II. La matière et la représentation
Introduction¡: Hobbes lecteur de La Dioptrique de Descartes
I. Lumière et matière
II. La représentation et le substitut de la ressemblance
Deuxième partie
LA NATURE ENTRE HERMÉNEUTIQUE ET THÉOLOGIE Pascal, Leibniz
Chapitre III. L’interprétation de la nature
Introduction¡: l’interprétation comme problème chez Pascal
I. Une double approche de la nature¡: les positions épistémologiques et la doctrine spirituelle
II. Les déplacements du concept de nature
III. Le modèle scripturaire de l’herméneutique pascalienne et l’idée d’une interprétation de la nature
Chapitre IV. Toute-puissance divine et perfection du monde
Introduction¡: Leibniz lecteur de Hobbes
I. Attributs de Dieu et théologie de la toute-puissance
II. «¡Optimum¡» et «¡perfectum¡»,
III. La critique leibnizienne de la théologie de la toute- puissance
Troisième partie
L’IDÉE DE RÉPUBLIQUE Bodin, Hobbes, Harrington
Chapitre V. La république selon Bodin¡: constitution et souveraineté
Introduction¡: Situation de Bodin
I. Les tensions internes d’une souveraineté absolue et limitée
II. Des freins de la puissance absolue aux limites de la souveraineté
III. La souveraineté absolue et la ruine de l’ancienne constitution
Chapitre VI. La république selon Hobbes¡: la volonté politique publique
Introduction¡: Situation de Hobbes
I. La représentation et l’émergence du public
II. Volonté politique publique ou volonté politique privée
III. Les limites de la volonté politique publique
Conclusion
Chapitre VII. La république selon Harrington¡: le rétablissement du commonwealth
Introduction¡: Situation de James Harrington
I. Power/Authority
II. Liberty/Law
III. Private reason / reason of mankind
Conclusion
Quatrième partie
RAISON D’ÉTAT ET DROIT NATUREL Machiavel, Botero, Grotius, Pufendorf
Chapitre VIII. Archéologie et généalogie de la raison d’État
Introduction¡: Usage et histoire de la raison d’État
I. Archéologie sémantique de la raison d’État
II. Généalogie historique de la raison d’État
III. Raison d’État et domination, 158
Chapitre IX. Singularité de l’antimachiavélisme
Chapitre X. La paix chez Grotius
Introduction¡: Guerre et paix
I. La redistribution des rapports entre le jus naturae et le jus gentium
II. Le jus belli et la juridicisation de la guerre
III. Intérêt et limite de la juridicisation de la guerre
Conclusion
Chapitre XI. La guerre chez Pufendorf
Introduction¡: justice ou intérêt de puissance
I. La rencontre manquée entre droit naturel et raison d’État
II. La réduction de la guerre chez Pufendorf
III. Droit de guerre et guerre effective
Conclusion
Cinquième partie
THÉOLOGIE, POLITIQUE ET DROIT Pascal, Domat
Chapitre XII. Pascal¡: les trois ordres et la politique
Introduction¡: L’économie des trois ordres
I. La doctrine des ordres et la réforme des concepts politiques
II. Fonctions politiques de la doctrine des ordres¡: critique et légitimation
III. Ordres ou degrés¡: discordance ou conciliation entre la cité de l’homme et la cité de Dieu
Chapitre XIII. Domat¡: le fondement du droit
Introduction¡: droit et philosophie
I. Le fondement du droit naturel
II. Le fondement du droit public
III. La signification du fondement
Conclusion
Sixième partie
FICTION ET RÉALITÉ Hobbes, Rousseau
Chapitre XIV. État de nature et fiction
Chapitre