Résumé
Les zombies sont partout, au cinéma, à la télévision, dans nos rues, chez notre libraire. Grotesques et terrifiants, ils pourraient n’être qu’une tendance kitsch, un divertissement à la mode.
Derrière sa démarche traînante et ridicule se cache pourtant une figure symptomatique de notre époque. Peur de l’épidémie ou fantasme de la catastrophe, aliénation moderne ou fascination pour la violence : le zombie et le monde apocalyptique qu’il crée nous parlent d’abord, intimement, de nous-mêmes.
Par l’obscène exhibition de la mort, ultime tabou de la société occidentale, il brise les limites de la condition humaine : celles de la conscience, de la vie, de la civilisation. Mais, surtout, il trahit un fantasme émergent dans notre culture, celui d’en finir.
[http://www.dailymotion.com/video/xu2q58_maxime-coulombe-petite-philosoph... Voir la vidéo de présentation du livre par Maxime Coulombe réalisée à la librairie Mollat]
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
1. Le motif
Le zombie haïtien
Le zombie des années 1960
Le zombie comme épidémie
Évolution et transformation
2. Le double
Quand la réalité glisse
La ressemblance
Le monde intérieur des zombies
Les traumatismes de la modernité
Sous le vernis, le monstre
L’homme sacré
Le doute et l’antihumanisme
3. Le monstre
« La mort, la mort partout »
Abject
Le déni de la mort
Du fantôme au zombie
Le déni de la chair
Le zombie comme figure grotesque
Se défouler, à défaut de rêver
4. L’apocalypse
Le sublime et la ruine
La contradiction et l’idée
Le sens du sublime : le ressassement de la fin du monde
Curiosité et défoulement
Pulsion de mort et défoulement
Se défouler par la fiction
Ouverture
Bibliographie
Autour de l'auteur
Sociologue et professeur d’histoire de l’art contemporain à l’université Laval, Maxime Coulombe travaille sur les nouveaux imaginaires contemporains. Il a notamment publié : Imaginer le posthumain : sociologie de l’art et archéologie d’un vertige (Presses de l’université Laval, 2009) et Le Monde sans fin des jeux vidéo (Puf, 2010).