Résumé
"Toute langue implique une relation d'aliéniation et se définit par ce qu'elle oblige à dire" expliquait Roland Barthes, lors de sa leçon inaugurable au Collège de France. Comment écouter la voix particulière d'une langue si elle se trouve asservie par un pouvoir qui tient à sa nature même, si, dès qu'elle est parlée, elle classe, interdit, refuse, exclut ? L'analyse de R. Mate apporte une réponse à la fois appliquée au cas de l'espagnol et exemplaire. Il parle ainsi des traits qui façonnent de manière spécifique l'univers ibéro-américain et sa langue, ce que l'on peut étendre à d'autres univers linguistiques.
Le texte de Reyes Mate est précédé d'un texte de Michèle Gendreau-Massaloux "De la langue à l'universel" avec une préface de Catherine Chalier
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos : "De la langue à l'universel" de Michèle Gendreau-Massaloux -- Préface de Catherine Chalier
Prologue -- Penser en espagnol, mémoire du logos ? -- Identité et altérité dans la culture européenne -- Du caractère invertébré de l'Espagne au déclin de l'Europe -- Le silence du logos -- Existe-t-il un espace latino-américain propre ? -- Histoire et mémoire. Deux lectures du passé -- Benjamin ou le primat de la politique sur l'histoire -- Pour une éthique de la compassion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Reyes MATE est directeur de recherche au CSIC de Madrid, il a dirigé l'Institut de philosophie de 1990 à 1998. Il a publié une vingtaine d'ouvrages et anime un important de recherches sur "la philosophie depuis l'Holocauste"
Michèle GENDREAU-MASSALOUX, ancien recteur chancelier des Universités de Paris, est aujourd'hui conseiller d'Etat et recteur de l'agence universitaire de la francophonie. Elle enseigne la philosophie et a publié plusieurs ouvrages sur l'Espagne du Siècle d'or.
Catherine CHALIER est maître de conférences de philosophie à l'Université de Nanterre, Paris X. Ses travaux portent sur le lien entre la philosophie et la source hébraïque de la pensée.