Résumé
« En “chauffant à blanc” la situation psychanalytique, les formes du transfert paradoxal qui s’y déploient alors amènent celle-ci à expliciter ses conditions de possibilité. Tel le rêve qui, lorsqu’il est poussé à la limite de son travail par de trop grandes quantités d’excitations, ne trouve sa ressource que dans une figuration de ses processus constitutifs, les “situations limites” de l’analyse révèlent un certain nombre de particularités “paradoxales” du cadre psychanalytique, des processus de liaison et de la symbolisation. C’est pourquoi l’intensification des processus de déliaison impliquée par l’une ou l’autre des conjonctures transférentielles dont je traite ici ouvre a contrario la porte à l’analyse des processus de liaison qui sont inhérents et consubstantiels au travail psychanalytique lui-même. »
René Roussillon a largement contribué par ses travaux à la théorie de la pratique analytique dans les situations limites, ce livre en est un nouvel exemple. Il s’attaque à une question cruciale dans le champ psychanalytique, la clinique des troubles de la pensée.
Caractéristiques
Sommaire
Préface de Jean-Luc Donnet – Présentation
Première partie : Théorie du paradoxe
Pour une épistémologie du paradoxe psychologique – Les paradoxes de la théorie – Approches psychanalytiques du paradoxe – Paradoxe et jeu
Deuxième partie : Façons de paradoxes
Le paradoxe de la culpabilité de l’innocence, réflexions sur la réaction thérapeutique négative – Le paradoxe de la destructivité ou l’utilisation de l’objet selon Winnicott – Un paradoxe de la représentation, le médium malléable et la pulsion d’emprise – Les paradoxes et la honte d’Œdipe
Troisième partie : Traumatismes et clivages
L’économie de l’acte – Le traumatisme perdu – Le rythme, le transitionnel, le transit et le cadre – Clivage du moi et transfert passionnel
Conclusion : Les « situations limites » de la psychanalyse – Bibliographie
Autour de l'auteur
René Roussillon est psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris et professeur de psychologie clinique de l’université de Lyon 2.