Résumé
En matière de moeurs, le credo de notre société actuelle semble se résumer à faire ce que l'on veut tant qu'on ne porte pas atteinte à la liberté d'autrui. Ce consensus se traduit par la quasi disparition de la notion de "bonnes moeurs". Mais le droit français peut-il faire l'économie de toute référence à une norme autre que celle du respect de la liberté d'autrui ? A travers l'étude de thèmes variés et actuels, l'auteur montre que la disparition des "bonnes moeurs" s'accompagne paradoxalement d'une pénalisation et d'une juridicisation croissantes des rapports humains.
Caractéristiques
Sommaire
Préface d'Antoine Garapon -- Introduction
Première partie : Le déclin de la notion
I -- Les manifestations du déclin de la notion des bonnes moeurs : 1 -- La définition incertaine de la notion 2 -- L'effectivité incertaine de la notion
II -- Les causes du déclin de la notion des bonnes moeurs : 1 -- La notion de bonnes moeurs concurrencée par la vie privée 2 -- Le respect des bonnes moeurs concurrencé par une quête d'égalité
Deuxième partie : L'essor d'une nouvelle moralité publique
I -- Le remplacement partiel des bonnes moeurs par la notion de dignité : 1 -- L'incompatibilité de la dignité actuée avec la notion de bonnes moeurs 2 -- Le rapport ambivalent de la dignité fondamentale aux bonnes moeurs
II -- Les mutations juridiques révélées par le remplacement des bonnes moeurs : 1 -- Le délitement du droit de la famille en droits subjectifs concurrents 2 -- La pénalisation de la vie quotidienne
Conclusion -- Bibliographie
Autour de l'auteur
Bénédicte LAVAUD-LEGENDRE est sociologue