Résumé
Le 25 brumaire an III, Lakanal déclarait, devant la Convention nationale : « Citoyens, depuis longtemps, la partie éclairée de la nation demande une bonne traduction de Bacon, l’illustre philosophe anglais… Bacon, pauvre, négligé dans sa patrie, légua en mourant son nom et ses écrits aux nations étrangères : c’est à nous, c’est aux hommes de la liberté à recueillir la succession des martyrs de la philosophie. » Il fallut attendre les années 1800 pour qu’Antoine Lasalle donne la première traduction française du Novum Organum.
La présente traduction est la seconde traduction complète, après celle de Lasalle, de ce texte tour à tour célébré et méprisé, mais toujours fort peu lu. Et pourtant, le Novum Organum mérite d’être mieux connu, d’abord pour le bonheur de son écriture, ensuite pour la vigueur de sa critique, encore actuelle, des savoirs constitués, enfin pour la place capitale qu’il occupe dans l’histoire de la philosophie moderne. Mais, plus que tout, Bacon est ce philosophe unique qui a assez espéré dans la science humaine pour substituer à la raison innée et à la raison acquise une méthode de l’invention, une méthode de certitude et de liberté, dont l’objet soit l’alliance de l’esprit et des choses, le sujet la communauté des hommes, et la mesure l’histoire du progrès de la connaissance.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction des traducteurs
Sic cogitavit. — Telles furent les pensées de François de Verulam. « Il se tint ce propos qu'il jugea, pour leur profit, devoir faire connaître aux générations présentes et futures. »
Dédicace au Roi. — À notre sérénissime et tout-puissant prince et seigneur, Jacques, par la grâce de Dieu roi de Grande-Bretagne, de France et d'Irlande, défenseur de la foi, etc.
Préface à la Grande Restauration
Distribution de l'œuvre
Novum Organum
Préface
Livre I
Livre II
Glossaire
Autour de l'auteur
Francis BACON (1561-1626).
Introduction, traduction et notes par Michel Malherbe et Jean-Marie Pousseur.