Résumé
Dans l’élaboration du modèle de civilisation qu’il appelle de ses vœux, Nietzsche s’inspire de la « Renaissance » italienne et française. La question est alors de savoir ce qu’il entend au juste par « Renaissance ». S’agit-il d’une période historique délimitée, ou d’un concept qu’il reconstruit à sa manière ? Aborde-t-il la Renaissance en historien, avec un souci de fidélité, ou comme un philosophe qui crée un concept opératoire au sein de sa doctrine ? Enfin, que vaut l’interprétation nietzschéenne de la Renaissance : est-elle défendable d’un point de vue historique ?
En suivant l’évolution de la pensée de Nietzsche sur le thème de la « Renaissance », l’ouvrage examine comment cette notion s’articule aux autres notions centrales de sa philosophie, notamment celles de « volonté de puissance » et de « surhomme ». Il entend s’inscrire dans un projet plus large, centré sur Nietzsche lu comme un philosophe original de l’histoire.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
La période wagnérienne : Nietzsche critique de la Renaissance
La Renaissance comme fausse re-naissance
Wagner comme authentique renaissant
La positivité de la Renaissance : valeurs nobles et construction du surhomme
L’humanisme de Nietzsche : la réhabilitation du corps.
Les « valeurs nobles » de la Renaissance et le surhumain
Quelques grands « Renaissants »: pour préciser le concept de surhomme
Regard critique sur la Renaissance de Nietzsche
« Grande politique » et Renaissance : continuité ou rupture ?
Peut-on séparer « valeurs nobles » et « valeurs chrétiennes » ?
Renaissance et Réforme : rupture ou continuité ?
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Christophe Bouriau est professeur des universités et directeur du département de philosophie de Metz (université de Lorraine). Membre du Laboratoire lorrain de sciences sociales, il est membre associé des Archives Poincaré. Spécialiste et traducteur de philosophie allemande, il est également l’auteur de plusieurs études sur la Renaissance, centrées sur la notion d’humanisme.