
Résumé
"L'oeuvre de Musil qui jusqu'à présent a surtout dooné lieu de la part de la critique français à des ouvrages d'orientation philosophique, sera abordée ici d'un point de vue essentiellement littéraire, dans un contexte européen. Mais comme aux yeux de Musil "il n'est d'amour que lointain", en littérature aussi, les affinités avec des auteurs admirés comme Flaubert ou comme Dostoïevski seront privilégiées de préférence à une certaine animosité bien connue pour le roman contemporain de langue allemande.
Chaque qhapitre abordera un aspect différent de cette oeuvre capitale loin de se réduire à "L'Homme sans qualités" ou "Les désarrois de l'élève Törless" ou le recueil de nouvelles "Trois femmes". Les "Essais" et les "Journaux" seront souvent pris en compte, des problématiques comparatistes successives mettront les livres de Musil en rapport avec ceux de Flaubert, de Dostoïevski, de Joyce, de Proust et de James, d'André Breton et des surréalistes, de Valéry
D'autres questions rarement posées à propos de cette oeuvre comme celle des formes brèves (importantes malgré les apparences) ou des rapports entre le livre et la vie ("parle comme un livre" persiflait le jeune Musil, "vivre comme on lit" propose son héros Ulrich) complètent cet essai terminé par une évaluation des pouvoirs respectifs de la littérature et de la philosophie, selon un écrivain qui disait "accorder à la littérature une importance qui dépasse de beaucoup celle des autres activités humaines".
Texte de présentation de l'auteur
Caractéristiques
Sommaire
Introduction, 1
Chapitre 1 - « La bêtise consiste à vouloir conclure » Flaubert et Musil, 17
Chapitre 2 - Dostoïevski/Musil le « tout est permis » et son application problématique, 73
Chapitre 3 - « La fuite devant la paix ». Européanité et avant-guerre de 1914 chez Musil et chez quelques autres, 93
Chapitre 4 - Musil, Joyce, Proust, Henry James : les nouveaux « romans de formation », 107
Désarrois et formation du savoir (Musil, Proust, James), 107
« Possibilisme » et « impossibilisme » : les métaphores frontalières chez Musil et chez James, 116
Esprit de sérieux et « femmes légères » d’après quelques textes de Joyce, de Proust et de Musil, 125
L’ironie analytique chez Musil et chez Proust, 136
Chapitre 5 - « Faire corps avec les fous » ? Visions de la folie et de ses « sympathisants »chez André Breton et chez Robert Musil, 145
Chapitre 6 - De deux simultanéismes discordants : Musil et Jules Romains, 169
Chapitre 7 - L’intellectuel musilien, 191
« L’épée et la plume », 191
Les faits et les fictions dans la pensée du « senti-mental » musilien, 200
Chapitre 8 - Le « tout constitué de fragments », 211
Musil et les formes brèves, 211
Musil et le récit poétique à la lumière (intermittente) du recueil Trois femmes, 219
Chapitre 9 - « Parler comme un livre », « vivre comme on lit », 233
Conclusion, 255
Bibliographie, 269
Autour de l'auteur
Philippe Chardin est professeur de littérature comparée à l'Université de Reims, il dirge le département de Lettres modernes