
Résumé
Un demi-siècle plus tard, « Mai 68 » reste sujet à controverses. La mémoire peut-elle laisser place à l'histoire ? C'est le pari de Bibia Pavard dans cet essai nuancé.
Revenant sur les contextes d'émergence d'une contestation multiforme, elle décrit comment se sont embrasées villes et campagnes. Des pavés jetés dans le Quartier latin jusqu'aux facultés et usines occupées partout en France, un vent d'insubordination souffle sur la France en mai et juin. La grève est d'une ampleur sans précédent et touche des secteurs très variés. Si, fin juin, les éléctions législatives sonnent le retour à l'ordre, non sans résistances, elles ne viennent pas clore une séquence historique qui se poursuit. L'esprit de 68 perdure sous des formes politiques et culturelles diverses tout au long des années 1970. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?
Dans cette analyse globale variant les échelles et les regards renaît le souvenir d'une période fondatrice ayant « changé la vie » de plus d'une génération.
Caractéristiques
Sommaire
INTRODUCTION - La place de l’histoire
CHAPITRE PREMIER - Les crises des années 1960
I. 1968 : tour d’horizon
II. Situation générationnelle et transformation sociale
III. Les « Trente Glorieuses » : mutations sociales, crises et conflits
CHAPITRE II - L’embrasement
I. Contestations d’avant-Mai
II. Du Quartier latin aux quartiers lointains
III. Le difficile maintien de l’ordre
IV. La grève générale du 13 mai 1968
CHAPITRE III - Les grèves
I. La propagation du mouvement (du 14 au 24 mai)
II. Intensification des affrontements et tentatives de conciliations (du 24 au 30 mai)
III. La « brèche » ouverte : les spécificités du « moment 1968 »
CHAPITRE IV - Les contre-feux
I. La contre-offensive gaulliste
II. Retour à l’ordre et radicalisation
III. Les élections législatives de juin 1968
CHAPITRE V - Les retombées (1968-1981)
I. Continuer la lutte
II. Changer sa vie
III. Révolution culturelle ?
IV. Recompositions politiques (1974-1981)
CONCLUSION - La place de la mémoire
Remerciements
Bibliographie
Autour de l'auteur
Historienne, Bibia Pavard est maîtresse de conférences à l’Institut français de presse de l’université Paris-II.