Résumé
De la cruauté à la sévérité de la loi, en passant par les bienfaits de la discorde civile, les usages du mal sont le fil directeur de l’œuvre de Machiavel, ils concernent tout régime politique, quel qu’il soit. Pensée du politique, celle d’un mode particulier de spéculation, liée à la fois à la positivité de l’Histoire et à une écriture de la cohérence brisée, l’œuvre machiavélienne perturbe toute philosophie politique en ouvrant à une réflexion tout autre sur l’essence de la vérité. Qu’il soit Prince ou République, en montrant sa virtu alors que la Fortune le harasse, l’agent politique n’en reste pas moins sujet à la foudre inexorable d’une « chose » qui ne le vise même pas.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. – La décision machiavélienne
Première partie : L’INVENTION DE LA VIRT
I – FORTUNA ET VIRT 1 / La cause déterminante 2 / Identité et différence 3 / Dualisme ou monisme : une antinomie machiavélienne ? 4 / La nature du symbolique
II – JUGEMENT ET VOLONTÉ 1 / Le juste milieu 2 / Le conseil de Calypso 3 / La juste distance 4 / Jugement sans critères et divination sans dieu
III – L’IDÉAL DU VIRTUOSO 1 / L’imagination en veilleuse 2 / L’identité du virtuoso 3 / Les formes de lutte (loi, force, ruse) 4 / La vérité de l’action 5 / Le fondateur et son temps 6 / L’idéal de la Virtù et l’ambiguïté des modèles
Deuxième partie : LA MESURE DU MAL
IV – LE DIFFÉREND POLITIQUE 1 / L’intelligence du mal 2 / Le problème de la fondation 3 / Le différend des humeurs 4 / La suprématie de la république 5 / Le ressaisissement dans le principe 6 / L’État en guerre 7 / La tension essentielle (vivre civil et État)
V – LA FOI ET LA LOI DANS L’HISTOIRE 1 / L’adoucissement du droit 2 / La religion chrétienne et son destin 3 / Le modèle romain et la valeur du paganisme 4 / Le judaïsme, arme de guerre 5 / Le religieux dans le politique
VI – LA PENSÉE DU MAL ET LA FORME DE L’ESSAI 1 / Le fil directeur de l’oeuvre 2 / L’écriture de l’autosubversion 3 / Le partage du récit
Autour de l'auteur
L'auteur est agrégé et docteur d'Etat en philosophie, ancien directeur de programme au Collège international de philosophie. Enseignant en classes préparatoires, il participe depuis de nombreuses années à la préparaion du Capes et à la formation des enseignants. Il est également maître de conférences des Grands enjeux à l'Institut d'études politiques de Paris