Résumé
Le livre n'attend pas le XVIIIe siècle pour entrer dans la fiction, le livre est le fidèle compagnon de la littérature. Pourtant le XVIIIe siècle a longtemps été absent ou minoré dans les premiers ouvrages collectifs consacrés à la lecture ou au lecteur représenté dans l'oeuvre littéraire. Un colloque organisé à Louvain en 1994 sur la thématique du livre et de la lecture dans le roman de l'Ancien Régime a commencé à mettre en lumière une époque de l'histoire du roman.
Comment le romanesque a-t-il écrit une partie de son histoire et remporté l'une de ses batailles littéraires à coups de scènes de lecture à travers ses personnages lisant et leurs collections de livres ? Telle est la question posée par l'auteur qui interroge plus de 150 romans et auteurs témoignant de la grande variété des représentations de la lecture et du livre.
L'auteur s'est efforcée de préserver dans l'interprétation, les liens entre le scénario et l'oeuvre.
Même si l'histoire du livre et de la lecture ont été indispensables pour accompagner l'analyse des textes, l'objet de cette recherche n'est pas de traquer le lecteur réel à travers les fictions mais de restituer une "archive de la lecture" qui peut faire sens pour l'historien comme pour le littéraire. C'est répérer et analyser les mises en fiction et les représentations de la lecture, du livre et des bibliothèques au XVIIIe siècle en étudiant leur fonctionnement dans la construction du récit.
Tout en pensant sa lecture, le roman a au XVIIIe siècle intensément pensé sa forme imprimée, sa mise en livre.
Caractéristiques
Autour de l'auteur
Nathalie FERRAND est agrégée de lettres, elle co-dirige la collection "Ecritures électroniques" avec Béatrice Didier
Préface de Michel Delon
parution en avril