Résumé
Le rose est un balcon sur le temps présent, une couleur mobilisant aujourd’hui une constellation d’acceptions qui se bousculent au gré des actualités, des individus, des régions du monde et des idéologies. Car nous employons un mot similaire pour qualifier différentes réalités, certaines opposées, d’autres complémentaires.
À l’issue d’une promenade à travers siècles et civilisations, on voit que le rose contemporain, désormais global et mondial, devenu un intermédiaire consensuel entre le rouge historique et le transgressif violet, est un étendard de la modernité autant que l’un de ses stigmates. Transferts culturels, orientalisme ou encore soft power sont autant de clefs de lecture d’une couleur à l’intersection de l’histoire culturelle, des relations internationales… et des études japonaises. Car cette enquête sur plusieurs rivages et plusieurs époques a bien pour objet de saisir la spécificité d’une couleur qui cannibalise la période actuelle et qui prend la teinte des sakura nippons. Mais cette couleur existe-t-elle réellement ou n’est-elle qu’une chimère que nos esprits ont formée, gisant dans nos réminiscences et l’espoir d’un monde renouvelé ?
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos
Partie 1 - La couleur anonyme
Partie 2 - Le nom sans couleur
Partie 3 - Rose, ailleurs
Partie 4 - Femme rose, femme sakura
Partie 5 - Rose pouvoir
Épilogue
Bibliographie
Autour de l'auteur
Docteur en science politique de l’université Paris-II Panthéon-Assas, Pierre-William Fregonese est chercheur à l’Institut des arts contemporains de l’Université des arts de Kyoto. Professeur à l’université de Kobe (2021-2023), il avait la charge du séminaire comparé d’histoire des couleurs en Europe et au Japon. Auteur de plusieurs essais sur les cultures populaires, il collabore aux magazines Rockyrama et Otomo.