Résumé
Une dissemblance notoire apparaît entre l’immigré clandestin, victime de l’exploitation capitaliste, figure étendard des mobilisations gauchistes des années 1970 et le sans-papiers contemporain, que l’on a privé de droits et dont on n’a pas respecté l’humanité.
Hier, l’exploitation, aujourd’hui l’exclusion, la relégation, la reconnaissance de l’autre dans son identité particulière, et ce plus particulièrement s’il est porteur de stigmates, de témoignages de « mépris social ». Les luttes actuelles n’affirment pas une autre vérité.
Ce changement de paradigme politique, tout entier dominé par la question des droits de l’Homme, marque une étape de l’individualisme démocratique et de l’affirmation corrélative d’une démocratie des droits de l’Homme.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Première partie. — Histoires de luttes
« Même patron, même combat » ? L'immigré et les années 1970
De la traversée des années 1980 aux « lois Pasqua-Méhaignerie »
L'irruption des sans-papiers au sommet : Saint-Bernard
Deuxième partie. — Aperçus sur la guerre des faibles
Introduction
Liminaire : questions de sociologie politique
Au commencement était l'émotion
Miséreux de la représentation, exposez-vous !
Spectacularisation du conflit : « se mobiliser, c'est paraître »
Conclusion
Troisième partie. — Morale de l’histoire
Sous le signe de l'immanence
Une société de la reconnaissance généralisée ?
Conclusion
Bibliographie
Annexes
Qui sont les Saint-Bernard ?
Tableau du suivi du traitement journalistique du mouvement des sans-papiers de Saint-Bernard
Présentation du corpus étudié
Tableau des nationalités recensées à Saint-Bernard
Tableau concernant la participation aux manifestations en faveur des Saint-Bernard
Liste des « médiateurs » de Saint-Bernard
Liste des sigles organisationnels et autres acronymes
Table des encadrés
Index nominatif
Autour de l'auteur
Philosophe et politiste de formation, Thierry Blin est maître de conférences à l’Université de Montpellier III. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la sociologie phénoménologique, dont Requiem pour une phénoménologie (Éd. du Félin, 2010), ainsi que de l’introduction et de la traduction d’articles d’Alfred Schütz publiés sous le titre Essais sur le monde ordinaire (Éd. du Félin, 2007).