Résumé
L’interprétation est l’instrument technique par excellence des traitements psychanalytiques. Sa formulation, son objet, sa temporalité sont une préoccupation constante des analystes du fait que de nombreux facteurs s’opposent à son efficacité.
Mais l’interprétation est d’abord une opération psychique qui relève de la pensée commune, de la causalité, du rêve, de la théorisation. Une telle présence au sein de la pensée humaine souligne sa fonction psychique essentielle et impose de faire un détour par l’herméneutique, la traduction, la musique, l’art. Du point de vue de la pulsion, il n'y a pas d'acte mental qui ne soit une interprétation. Dans tous les cas, il s’agit d’interpréter des motions inconscientes, de les dissimuler de façon à les faire entendre. La psychanalyse a pour visée de les formuler, d’où une déception qui s’élève contre l’interprétation psychanalytique.
Caractéristiques
Sommaire
Bernard Chervet, « Donner paroles »
Jean-Pierre Lefebvre, Interpréter pour traduire, traduire pour interpréter
Les conditions premières de l’interprétation
Michel Ody, Interprétations symboliques, symbolisantes
Claude Smadja, L’usage de l’expression dramatique dans l’interprétation
Jean-Louis Baldacci, « Dès le début..., l’interprétation »
Quand l’interprétation prend corps
Laurent Danon-Boileau, L’interprétation et ses formes
Gérard Bayle, Les élans du chœur
Christine Saint-Paul-Laffont, De ce que l’on tait à ce que l’on dit... En amont de l’énonciation, la construction
L’interprétation, ses visées, ses destins
Jean-Luc Donnet, Freud et l’usage interprétatif du transfert
Julia Kristeva, La chair des mots
Bernard Chervet, Interprétation, scansion et déception. Note sur la stratégie de l’interprétation
Autour de l'auteur
Bernard Chervet, psychiatre, psychanalyste, est membre titulaire formateur et président de la Société psychanalytique de Paris. Il est également membre du comité éditorial des « Monographies et débats de psychanalyse ».