Résumé
« L’innovation n’est ni une bonne ni une mauvaise chose, elle est une “destruction créatrice”. Elle détruit l’ancien pour créer le nouveau […]. Cette circonstance de perpétuel changement représente la nouvelle donne du fonctionnement des firmes […]. La nouveauté, pour “prendre”, ne doit pas être en surplomb par rapport aux pratiques sociales. Elle doit faire l’objet d’une appropriation. Cette idée est majeure pour les sciences sociales comme pour les pratiques gestionnaires. L’innovation représente ainsi une activité collective. »
Les entreprises contemporaines se caractérisent en premier lieu par le mouvement, résultat d’un flux permanent d’innovations produisant à la fois engagement et lassitude, remise en ordre et déviance. Cette expérience bouleverse les cadres sociaux convenus et amène les acteurs à se mettre à distance de leurs investissements cognitifs et affectifs. En choisissant d’agir ou de se mettre en retrait, ceux-ci deviennent ambivalents. Le sociologue, quant à lui, cherche à comprendre, non plus le fonctionnement des entreprises, mais ce qui leur permet de « tenir » dans ces transformations et contradictions permanentes.
Caractéristiques
Sommaire
Préface
Introduction
Première partie. — Problématiques et acteurs de l’innovation
La trajectoire des innovations
Inventions organisationnelles et décisions normées
Les processus créateurs
Les inventions dogmatiques
Deuxième partie. — Le mouvement et la forme
L’organisation en mouvement
Organisation et activité organisatrice
L’autonomie relative des formes
Troisième partie. — L’ambiguïté de l’ensemble
Morcellement et dyschronies
L’échange social comme compétence
L’ambivalence des acteurs
Conclusion
Postface pour l’édition « Quadrige »
Bibliographie
Index des noms
Autour de l'auteur
Norbert Alter est professeur à l’université Paris Dauphine. Spécialiste de la sociologie des organisations, ses travaux ont donné lieu à une dizaine d’ouvrages, dont Sociologie du monde du travail (2006) et La Force de la différence (2012).