Résumé
Indéfiniment perpétré, le massacre des innocents n’a jamais cessé. Aussi l’histoire de l’inhumain est-elle coextensive à celle de l’humanité. Or le paradoxe de l’inhumain est que chacun croit bien faire en faisant aux autres tout le mal possible.
Il suffit pour cela de ne pas reconnaître son semblable dans l’autre. Car seul est notre semblable celui qui appartient au même monde que nous.
Propre à l’imaginaire de chacun, de chaque parti, de chaque religion, de chaque secte, ce monde intérieur est celui de nos croyances. Quiconque ne les partage pas en est exclu.
Comment aurait-on alors conscience d’être inhumain envers des êtres dont l’humanité ne nous paraît qu’une dérision, une provocation, ou un malentendu de plus?
Rien ne paraît plus monstrueux. Rien n’est pourtant plus banal.
Caractéristiques
Sommaire
I. — Un laboratoire de l'inhumain
II. — Banalité de l'inhumain
III. — Irrationalité de l'inhumain. Mal empirique et mal radical
IV. — La déshumanisation
V. — Quel autre est mon semblable ?
L'ennemi
Le barbare
L'étranger
VI. — La guerre des mondes
Différentes humanités ou des espèces différentes
Des mondes incompatibles
La tolérance : une communauté de différences
Autour de l'auteur
Nicolas Grimaldi poursuit ici l’analyse du mal esquissée dans ses Préjugés et paradoxes et systématisée, à propos du fanatisme et du totalitarisme, dans Une démence ordinaire.