Résumé
« On voit dès lors que si le thème de la subjectivité s’émancipe du cadre de discussion imposé tout d’abord par le solipsisme puis le béhaviorisme, et refait surface avec la grammaire de “je sais” tout à la fin dans De la certitude, il traverse l’œuvre de Wittgenstein d’un bout à l’autre, avec des inflexions diverses. Autour de lui se concentrent les problèmes majeurs de sa philosophie, et jusque dans sa dernière philosophie de la psychologie se confirme le refus d’un sujet psychologique déjà annoncé dans le Tractatus. Cette dissociation de la philosophie et de la psychologie eu égard au sujet atteste la continuité de la première et de la seconde, voire de la troisième (De la certitude) philosophies de Wittgenstein. »
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. — Le « prédicament égocentrique »
De l’origine du monde à l’origine de nos coordonnées
Le Tractatus, ou le désengagement du sujet
Wittgenstein et le machisme
Sujet et objets dans le Tractatus
Réversibilité du solipsisme
Le sujet, réalité ou illusion ?
Philosophie vs psychologie
Une source kitsch du Tractatus
Du solipsisme au langage privé
Une subjectivité sans sujet
Retour sur le Tractatus : y a-t-il un sujet des règles ?
Pas de fantôme dans la machine
La vraie fonction de « je »
Les pratiques égologiques et leur grammaire
Conclusion. — Une asymétrie qui résiste
Autour de l'auteur
Christiane Chauviré, philosophe, a publié de nombreux ouvrages et articles sur Wittgenstein, parmi lesquels La seconde philosophie de Wittgenstein (Puf, « Philosophies », 2003).