Résumé
L'étude de la perspective a souffert d'un a priori dommageable : celui qui consiste à en faire un système culturel inventé à la Renaissance, coupé de ses sources médiévales. Cette étude défend la thèse d'un courant de diffusion qui va de l'optique élaborée à Oxford au XIIIe siècle, vers les premières représentations italiennes obéissant aux règles de la perspective linéaire.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
État des lieux
Un sujet trop prisé La notion de système culturel Deux moments clefs : l’invention et la diffusion du système culturel Limites de l’enquête : du XIIIe au XVe siècle, des traités aux représentations perspectives.
Le mythe de la perspective
Les tavolette de Brunelleschi racontées sur le mode de l’expérience de Galilée L’expérience de Brunelleschi a-t-elle eu lieu ? Questions sur l’expérience de Galilée Perspective et signification.
Chapitre 1 /¡La méthode
A priori et résidus
La déconstruction d’un a priori n’efface pas toujours ses résidus La rupture historique entre Moyen Age et Renaissance comme a priori des études de la perspective Quels sont les résidus ?
1) Perspective naturelle¡/ perspective artificielle
Arbitraire des divisions fondées sur les critères technique, esthétique, expérimental, géométrique Science et technique La question des précurseurs.
2) L’unité des perspectives à la Renaissance
La question des pratiques perspectivistes déviantes Est-ce la norme ou l’exception ? Des points de vue internaliste et externaliste sur la perspective.
3) Du vrai et du faux en perspective
Une approche constructive du vrai et du faux Perspective linéaire et curviligne Confusion entre vision naturelle et représentation Les aberrations sont liées aux conditions d’observation Un système perspectif n’est pas juste « en soi ».
Comment procéder ?
1) De Charybde en Scylla
La perspective expliquée par le contexte social ou l’histoire artistique Défaut de la première attitude : voir des liens où il n’y en a pas Défaut de la deuxième attitude : effacer des liens déterminants.
2) L’approche connexionniste
Un principe : tisser un réseau de connexions autour des acteurs de la perspective Les connexions ne suivent pas les divisions disciplinaires Rapport aux pratiques quotidiennes, aux valeurs morales et intellectuelles.
3) La méthode des traceurs
Approche connexionniste et épidémiologie des représentations Méthodologie des traceurs Quatre critères de reconnaissance d’un traceur Distinction entre connexion effective et analogie formelle.
PREMIÈRE PARTIE
LES PRATIQUES
Chapitre 2 /¡Les tableaux
Avant d’être juste ou fausse, une perspective est construite Méthode de reconstruction ex post facto Trois types d’erreur : accidentelle, ad hoc, systématique. Analyse du consentement.
Du point de fuite
1) Le système monoculaire
Insuffisance du « schéma en arêtes de poisson » (Panofsky, White) Un système de vision binoculaire Justification à partir des traités Un cumul d’erreurs de type II et III.
2) Le système binoculaire
L’expérience de Brunelleschi et la vision monoculaire Confrontation des systèmes Mo et Bo à partir de l’analyse des aberrations Équipotence des deux systèmes.
Du « raccourci »
1) Méthodes de sur-réduction
1a¡: cas du point de distance au-dessous de l’horizon Ce type d’erreur n’apparaît que dans les tableaux de la Renaissance.
2) Méthodes de réduction correcte
2a¡: costruzione legittima 2b¡: section de la pyramide visuelle 2c¡: méthode du point de distance 2d¡: méthode de la diagonale 2e¡: méthode du point de distance réduite 2f¡: méthode de division d’un faisceau harmonique.
3) Méthodes de sous-réduction
3a¡: construction aux parallèles équidistantes 3b¡: méthode de réduction au 3c¡: cas du point de distance situé au-dessus de l’horizon.
Que disent les tableaux ?
1) Les peintres de la Renaissance
Erreurs au Quattrocento sur le point de fuite et la méthode de réduction Brunelleschi, Ghiberti, Donatello, Uccello, Masaccio, Piero della Francesca Détour chez les peintres Flamands Le cas de Carpaccio au XVIe siècle.
2)