Résumé
L’humour est-il un antidote à la honte ? Sans doute, mais la question est trop simple et fait bon marché du rôle complexe du Surmoi. Héritier du passé indélébile de l’enfance et de l’espèce, le Surmoi écrase de son ombre aliénante, menaçante ou protectrice, le Moi qui poursuit indéfiniment son travail d’appropriation de ce qui lui est légué. Pour Freud, « il représente le meilleur de ce que nous sommes devenus, mais il est aussi la source d’une grande part des maux dont nous souffrons. C’est du conflit entre le Surmoi et le Moi que naissent la honte et la culpabilité, l’humour et le sens de l’Idéal ».
Après Le divan bien tempéré et La situation analysante, J.-L. Donnet donne ici une série d’études cliniques et théoriques qui parcourent les chemins de la honte et de l’humour, tous hantés par le spectre du Surmoi, cette instance que Freud laisse en chantier mais qui constitue la clef de voûte de sa métapsychologie.
Caractéristiques
Sommaire
Première partie. — Humour, honte et pensée
L’humour tendre
Lord Jim ou la honte de vivre
Le psychophobe
Deuxième partie. — Le spectre du surmoi
Travail de culture et surmoi
Freud et l’ombre du surmoi
Le surmoi et les transformations du complexe d’Œdipe
Le père et l’impersonnalisation du surmoi
Troisième partie. — Le surmoi de l’analyste
L’analyste et sa règle fondamentale
La soupe de la belle-mère
La neutralité et l’écart sujet-fonction
Entre l’agir et la parole
Séduction et après-coup
L’après-coup au carré
L’échange inter-analytique : le récit et l’écoute
Autour de l'auteur
Jean-Luc Donnet, membre de la Société psychanalytique de Paris, a dirigé le Centre de consultations et de traitements psychanalytiques Jean Favreau ; il a publié avec André Green L’enfant de ça aux Éditions de Minuit ainsi qu’aux PUF Surmoi I, Le divan bien tempéré et La situation analysante.