Résumé
Du « monde clos » d’Aristote, Épicure revient à l’« univers infini » de Démocrite, qu’il peuple, comme lui, de mondes innombrables, naissant et périssant. Mais la créativité de la nature, son pouvoir générateur de mondes et de toutes sortes d’êtres viables, requièrent, pour être pensés, plus que le hasard et la nécessité démocritéens. La nature n’est créatrice que par ce qu’elle recèle en elle d’aléatoire. Ce qui a lieu n’est jamais complètement déterminé par ce qui a eu lieu. Entre le passé et l’avenir, d’innombrables traits de génie de la nature font à tout instant la différence. Grâce à la « déclinaison » de l’atome — propriété de vie qui s’ajoute aux propriétés mortes de l’atome de Démocrite —, la nature devient un champ infini d’initiatives, et son éternelle jeunesse peut être pensée.
M. Conche
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos
Signes abréviatifs
Introduction. — La méthode d'Épicure
I. La méthode de Démocrite
II. Épicure : la méthode du savoir
III. La méthode du bonheur. Commentaire de la Lettre à Ménécée
Épicure
Lettre à Hérodote (texte et traduction)
Notes sur la Lettre à Hérodote
Lettre à Pythocles (texte, traduction, notes)
Lettre à Ménécée (texte, traduction, notes)
Maximes capitales (texte, traduction, notes)
Sentences vaticanes (texte, traduction, notes)
Bibliographie et Index
Index des ouvrages cités
Complément bibliographique
Index des matières
Index des passages d'auteurs anciens
Index des fragments recueillis par Usener
Index des principaux termes
Index des noms
Publications récentes
Autour de l'auteur
ÉPICURE.
Texte établi et traduit, avec une introduction et des notes par Marcel Conche, professeur émérite à la Sorbonne.