Résumé
Quel rôle Shakespeare a-t-il joué dans l’élaboration de la psychanalyse ? Freud lui a donné une place à part, à la croisée de son propre roman familial et de l’invention de l’œuvre. La force des mots de poésie de Shakespeare, jointe à l’énigme de son nom, mettent au jour une fonction singulière du grand dramaturge. Shakespeare regarde la psychanalyse plus qu’il n’est analysé par elle.
Ce livre invite à une traversée de l’œuvre freudienne, dessinant la silhouette du Shakespeare de Freud, comme poète incontestable des « choses inconnues », mais aussi comme créateur au nom incertain. Cette énigme du nom, Freud l’a interrogée jusqu’au tourment. Il a ainsi mis au travail la question de la naissance d’une œuvre et de l’authenticité de l’auteur.
Arlequins ou fantômes, vêtus de neuf ou dans leurs costumes d’origine, les mots de Shakespeare déplacés dans la langue de Freud gardent sur eux l’éclat du voyage. Comme si la psychanalyse à ses commencements avait besoin de ces éclats d’étranger, de ces revenants de la mémoire.
Caractéristiques
Sommaire
Ouverture. – Shakespeare, l’étranger
Chapitre I. – Le paysage anglais de Freud
Chapitre II. – Hamlet avec Œdipe dans les commencements de la psychanalyse
Chapitre III. – Les jeux de la langue et de l’esprit. Shakespeare précurseur
Chapitre IV. – Variations freudiennes sur le ghost
Chapitre V. – Essai sur les trois sœurs du destin
Chapitre VI. – Lady Macbeth, le tournant
Chapitre VII. – Les revenants de la mémoire — Oh inch of nature !—
Chapitre VIII. – L’énigme de Vere
Chapitre IX. – Correspondance pour Londres, Moïse avec Shakespeare
Annexes
Autour de l'auteur
Henriette Michaud est psychanalyste, membre du Cercle freudien. Docteur en psychopathologie (Université Paris 7) et agrégée d’anglais, elle a contribué à un livre collectif sur les Correspondances de Freud (PSN, 2007) et publié une étude sur Yves Bonnefoy traducteur de Shakespeare (Cahiers de l’Herne Yves Bonnefoy, 2010).