Résumé
Faire sa vie n’a jamais été facile. La gagner, non plus. La comprendre, encore moins. En ce début de millénaire, si le cours de la vie humaine s’enrichit de nouvelles possibilités, il se trouve aussi engagé dans une révolution bioéthique, où naissance et mort doivent s’accorder aux mesures de la biogénétique. Les pratiques d’« histoires de vie » s’appuient sur différents genres d’« écritures du moi » (biographie, autobiographie, journal, mémoire, arts visuels), afin de retrouver la signification de faits temporels personnels. Quels nouveaux savoirs ces pratiques introduisent-elles ? Dans quelle mesure modifient-elles les dispositifs d’information sociale ? Que signifie enfin cette entrée progressive de la vie dans l’histoire, et de l’histoire dans la vie ?
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier – Des pratiques multiformes
I. Histoires de vie : degrés zéro
II. Pratiques de la vie courante
III. Pratiques de la vie culturelle, professionnelle et politique
IV. Des pratiques disciplinaires et transdisciplinaires de recherche en sciences anthroposociales
VI. Conclusion: un bio-questionnement généralisé
Chapitre II – Des bios socratiques à l’autobiographie du XIXe siècle
I. Les bios socratiques : art d’accouchement de la connaissance
II. Les bios hellénistiques : médias de communication des notables
III. Les Confessions de Saint Augustin (400 après J.C.)
IV. Le Moyen Âge (Ve-XIVe siècle)
V. La Renaissance et le XVIIe siècle
VI. Les XVIIIe-XIXe siècles : l’autobiographie, un « phénomène radicalement nouveau » ?
VII. Émergence multiforme d’un mouvement anthropologique
Chapitre III – Les filiations en sciences humaines
I. Les prémisses épistémologiques et les inspirations
II. Le Paysan polonais
III. À propos d’une éclipse (1940-1970)
IV. Des influences philosophiques
V. Une filiation anthropologique
VI. Retour de crédibilité dans les années 1970
VII. Développement international des années 2000 : le tournant biographique
Chapitre IV – Vivre
I. Une entrée encombrante
II. « Faire » sa vie
III. Le cours de la vie
IV. L’interaction organisme-environnement
V. Une entrée double dans l’histoire
Chapitre V – Quelle histoire ?
I. La vie est-elle une histoire ?
II. Que signifie vouloir en faire une ?
III. Comment est-ce possible ?
IV. Quel statut ?
Chapitre VI – De nouvelles frontières biocognitives
I. De nouvelles frontières biocognitives, qu’est-ce à dire ?
II. Le langage, comme trait d’union entre la vie et le cognitif
III. Un trait d’union très relatif
IV. Trois modèles d’exploration
V. Vers de nouveaux rapports d’échange
VI. Conclusion
Chapitre VII – Faire
I. Un certain rapport théorie/pratique
II. Une construction
III. Des opérations préliminaires
IV. Des opérations constitutives
V. Des suites...
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Gaston Pineau est professeur honoraire à l’université de Tours et chercheur émérite à l’Université du Québec à Montréal.
Jean-Louis Le Grand est professeur et membre de l’équipe de recherche Experice à l’université Paris-8.